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   À seize ans, il était toujours puceau, malgré un certain succès auprès des filles, mais à cette époque dans les années 1960 on ne couchait pas si facilement. Il avait une petite amie, fille d’un garagiste aisé, et avait même poussé la naïveté, un soir que les parents étaient partis en week-end, jusqu’à passer une nuit avec elle sans même retirer son slip, et en se contentant de lui caresser les seins qu’elle avait superbes. Il s’interdisait d’aller plus loin par respect idiot des règles de la société de l’époque. La fille, plus évoluée que lui, lui en voulait de limiter ainsi ses caresses, et lui fit remarquer à mots couverts, car on était alors très pudiques. Il comprit vite et à la prochaine occasion, il se décida à aller plus loin. Ce fut un soir au cinéma, dans une salle comble, alors qu’ils étaient au troisième ou deuxième rang. Par la suite, il se souviendrait toujours de cette séance, non pas du film, qu’ils n’avaient pas beaucoup regardé, mais de son éjaculation sublime en plein spectacle. Ils commencèrent à s’embrasser et à se caresser pendant toute la première partie, comme le faisaient tous les jeunes amoureux dans les salles obscures faute d’autres endroits où aller. Elle avait une forte poitrine qui attirait tous les garçons, pas seulement forte mais belle et ferme et haute, comme seules les jeunes filles peuvent en avoir. Il avait glissé sa main dans le corsage et enserrait un sein nu sans même dégrafer son soutien-gorge. Elle l’aida en ouvrant la fermeture dans son dos. Il put la caresser plus facilement, passant d’un sein à l’autre, flattant la pointe, s’émerveillant de leur lourdeur et de leur souplesse quasi animale. Au bout d’un moment elle mit la main sur la cuisse du garçon à proximité des bourses. Il se décida à prendre cette main pour la porter plus haut sur son sexe tendu. Elle le massa doucement à travers le pantalon, puis saisit la fermeture éclair pour la baisser et chercha à dégager le sexe du slip. Il lui facilita la tâche en l’abaissant de ses deux mains, libérant ainsi le pénis dressé dans le noir au milieu des voisins immédiats. Elle s’en empara et se mit à le branler avec adresse ; elle s’y prenait bien car elle avait déjà souvent eu des flirts poussés avant lui. Il oublia tout et se laissa aller à la masturbation bienfaisante. Il jouit longuement sans se soucier de la situation, éclaboussant ses vêtements et sa compagne d’un sperme abondant. Il ne remarqua aucune réaction des voisins, sans doute absorbés par le film, et ne sut jamais si leur acte avait eu des spectateurs voyeurs et complaisants, ou bien au contraire scandalisés.

   Désormais ce fut habituel entre eux, toutes leurs rencontres se terminaient en masturbation et jouissance de sa part. Il ne lui fit jamais l’amour, trop inexpérimenté et prudent qu’il était. Il lui demandait bien mais elle refusait, souhaitant garder sa virginité, ce qui en fait l’arrangeait. Il ne la caressa même pas, ne lui donna pas d’orgasme. Ils partirent quinze jours en vacances d’hiver à Zell-am-See en Autriche, avec un groupe, et elle le masturbait tous les soirs après le ski et après dîner dans sa chambre à elle où il venait la rejoindre, mais sans y passer la nuit. Elle disait qu’elle adorait le branler, et elle était devenue experte à ce jeu.

   Il se lassa d’elle pour une autre et la laissa tomber quelques mois plus tard. Quatre ou cinq ans après, ayant mûri sexuellement, il eut l’occasion de se rattraper. Ils se rencontrèrent par hasard dans une boîte près des Champs Élysées, et ils furent tout heureux de se revoir, surtout elle qui avait été délaissée et était sans doute encore un peu amoureuse de lui. Ils dansèrent ensemble et le contact de son corps éveilla un flot de souvenirs. Il eut de nouveau envie d’elle ; il sentit qu’elle se laissait aller dans ses bras, qu’elle était disponible. Ils s’embrassèrent sur la piste, le feu aux joues et dans les reins. Il l’attira dehors vers sa voiture, et là ils reprirent leurs jeux passés, elle le dégrafa et fit apparaître son sexe qu’elle caressa comme autrefois. Mais cela ne leur suffisait plus, ils n’étaient plus puceaux et elle lui fit comprendre en se baissant sur lui pour prendre le sexe dans la bouche, et lui faire une pipe avec un art consommé. Il faillit se répandre au fond de sa gorge, mais se retint pour se mettre à la caresser comme il ne l’avait jamais fait. Il lui fit enlever sa culotte, et écarter les jambes, et commença à la masser doucement sur l’ouverture humide, puis le clitoris sur lequel il s’appliqua longuement. Elle se mit à haleter en réclamant : “Encore, encore !”, puis eut un orgasme qui la submergea et la fit se tendre en arrière, parlant de façon incohérente et s’agrippant à lui de tous ses ongles. Il admira la force du plaisir féminin un moment, puis se décida à prendre à son tour son plaisir. Il la fit sortir du véhicule, et là dans la rue et dans la nuit, il la retourna contre la vitre et le toit où elle se plaqua, il remonta ses jupes et la prit sans ménagement dans son sexe humide et glissant. Il remonta les mains de la taille vers les seins, les dégagea en remontant sa brassière, et les retrouva comme avant, pleins et fermes, qui emplissaient ses paumes. C’était sa position favorite dans la femme, qui ne manquait jamais de provoquer une jouissance rapide et forte : les fesses féminines collées contre son bassin, son sexe au plus profond du vagin, les hanches à portée de ses mains pour les empoigner et profiter de leur sublime courbe vers le rétrécissement de la taille, ou parfois, comme maintenant, les avant-bras le long de la poitrine pour pouvoir empoigner les seins ronds, sortes de substituts aux fesses, elles-mêmes arrondies et pleines, et sa bouche enfin au creux de son cou et de ses cheveux pour ajouter son souffle chaud à cette union totale. Il la besogna, la poussant brutalement contre la carrosserie froide et dure, les jambes et les fesses de la belle exposées dans la rue, et il finit par jouir longuement en elle sans se soucier des éventuels noctambules.