au pied
des oliviers,
le crépuscule
descend à travers
les branches,
émaille
la mer
de rêves.
***
au loin,
le héron cendré,
aux ailes
déployées,
fend
la nuit,
le ciel
glisse
sa lumière
dans ses ailes.
***
nu-pieds,
les rayons de la lune
sur le sable
du désert,
allégés
de leurs passages,
enchantent
le lever du soleil,
sur les tempes
du monde,
un souffle
de merveilles.
***
la mer
émaille
l’horizon de vert,
le héron cendré
accroche ses ailes
aux rayons de la lune,
les vagues murmurent
leur beauté
d’ondes vertes,
sur le sable,
les traces brûlées
du héron cendré.
***
dans la petite île
lointaine,
le ciel sur les eaux,
un cygne
solitaire
se tait.
***
dans les sables
la mer
se brise
sur mes tempes
siffle
le temps.
***
le héron cendré secoue
la poussière du monde,
ses ailes
écartent l’horizon,
silencieux
au-dessus de la mer,
un rayon
dans le crépuscule.
***
dans la ville
perdue,
au bord de l’eau,
une ombre
mélancolique
qui se cherche.
***
le sang d’un pavot
sur une colline
trace de solitude
dans les lointains.
***
le soir secoue
ses clochettes
sur le pré
les pavots ensanglantés
ondoient
un cri dans la nuit,
un papillon jaune
tourne en rêve
dans le ciel.
***
au creux de la mer,
une ville
s’enfonce
lentement
dans les brumes
du désespoir.
***
le jour pend
au soleil,
la nuit
à la lune,
nous,
l’un à l’autre,
comme pend la goutte
de rosée à la feuille.
***
la soie
du pavot froissée,
le pourpre
du crépuscule,
sur les lèvres
gercées du monde.
***
le jour
se meurt
en un instant,
la nuit
descend,
et le doute,
mais l’aube
revient
de nouveau,
et la mer chante
nos rivages
rayonnants.
***
nu-pieds
à travers les couleurs de l’été,
dans les flammes
dorées du crépuscule,
tels des bleuets
dans les blés ensanglantés par les pavots,
tels des fous
dans les senteurs des champs,
enfants de la lumière,
nous galopons le ciel dans les bras.