Adieu Christophe
Je ne connaîtrai jamais Venise
Et l’emprise du jour
Qui se fait Roi
Faut il que ce fût toi
O didactique être de mon double
O Venise
Les baroques silences
Me séparent de toi
Se peut il que je ne puisse rejoindre son île
Venise
Le lac de la lagune parti
Il n’est plus d’espérance
Pourquoi rêver
Venise de la nuit
Danse à mes oreilles
O toi idylle
Et les canaux chantent sur l’île
Se peut il que je ne puisse le rejoindre
À Venise
Mobilité de l’âme
Errance des yeux
Sur les rives pourpres de la ville
Sourire
La jeune fille au regard étrange
Vêtue de bleu
O ange du bizarre
La gloire et l’amour dans ses lèvres
Elle souriait
La jeune fille souriait
O joie céleste du corps qui a aimé
Elle souriait en compagnie du jeune homme
Accoudée au parapet
Du jardin de la Villa Borghese
Les cheveux blonds
Dans l’attitude du sourire
Le sourire dans la manière
Dont tu l’as habillée
Fin du jour
Fin du jour
Fin du crépuscule
Il ne vire à l’occident
Qu’un bateau de voile
Espace de satin
Chaleur du soir
Volupté de la nuit
Le soir descend sur la coque du navire
Sombrant dans la splendeur
Du noir soleil doré de l’abeille des Rois
Te saisir petit papillon
Et te garder sur la chaleur du soir
Sur moi descend l’horizon
Il ne me reste rien
Si ce n’est le son du pipeau
Et le souffle du banjo
Ta rougeur du soir
M’a mordue sur le vent fou
D’Avignon
