Créations Pratiques Poétiques

De l’égoïsme maximal

De l’égoïsme maximal
à leur fin touchent
– bien que le désir s’infinitise –

une civilisation
nombre d’espèces
– let alone singularities –

ce n’est pas seulement le sablier du temps
qui les avale
de sa fine bouche

c’est un régime alimentaire
qui tient pour rien
le massacre de milliards de jeunes animaux

au quotidien
pour tout ramener par sa grande bouche
au trou noir

planète Terre suivra son cours
à moins qu’une
astéroïde ne la dévie

quel que soit ce qui
arrive à sa fine couche
de vie

mon autre moi décevant
l’identité
une onde avoyant les aurores
nous voilà propriétaires d’un voilier battant au vent

l’âme de l’homme – entendez-moi – celle de la femme
n’est pas la même mais là si
aucun requin ne combla sa faim

malheureux à cause
de ton métier remis
quelques centaines de fois à l’ouvrage
défini définissant s’autodéfinissant par sa servilité

louve rage

alors qu’il est outrancièrement servi par de multiples appareils
– se débinant certes –
parler à côté de son oreille

et alors que sa tendresse s’éveille
il se pourrait que son intérêt pour la gastronomie
ne lui laisse aucune forme de pitié