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D’ocre et de cendres, de Michèle Perret.

D’ocre et de cendres, Michèle Perret.

 

 

L’ouvrage a pour cadre Oran à la fin de la période coloniale, pendant la guerre d’indépendance.

Il ne faut y chercher ni nostalgie du folklore de l’Algérie d’antan (soleil, plages, anisette, merguez et kémia…), ni exaltation des actes d’héroïsme, ni prise de parti, décompte des morts, condamnations diverses.

L’Histoire n’est évoquée à proprement parler que dans trois nouvelles sur treize : les massacres d’Oran en juillet 62, qui ouvrent le recueil, et, presque à la fin, la répression de la manifestation FLN du 17 octobre 61 à Paris puis, après l’indépendance, en 97, le meurtre de onze institutrices par des fanatiques. Le livre se conclut par la rencontre, cinquante ans après, dans le métro parisien, d’une vieille pied-noir et d’un chibani, rescapés de cette époque.

L’ouvrage a un autre objet : faire revivre dans sa complexité une société disparue en proposant quelques instantanés originaux d’une vie coloniale très provinciale, avec ses préjugés, son esprit de caste, ses disparités de fortune, son machisme, ses joyeuses coutumes, sa multi culturalité, ses amitiés inter communautaires et leurs limites.