Tribunes

Les émeutes de 2005 ou lire la marge comme un espace de jeu

A l’automne 2005, la France a connu la série la plus importante d’émeutes dans ses banlieues. Depuis des décennies, les populations des cités vivent leur quotidien en marge de la société. Paradoxalement, ces émeutes ont mis la marge au centre du débat dans l’actualité. Les médias ont ainsi saturé les écrans de télévision d’images de flammes et de destruction, offrant un spectacle alarmiste à la population ‘centrale’.

Une vision essentiellement binaire de ces événements est ressortie dans le discours politico-médiatique. Les émeutes étaient-elles protestation ou délinquance ? Or, il existe un espace de non-dit entre ces deux pôles qui nous paraît bien plus pertinent. En s’exprimant à travers la violence matérielle plutôt que les mots, les émeutiers ont invité les forces de l’ordre, les hommes politiques, et les médias à « (re)voir », ce blanc de la marge devenu brouillon.

Par marge, nous entendons les banlieues de France, mais plus encore nous considérons les émeutes comme une marge temporelle. Ainsi, dans cet essai, je propose de faire une lecture de la marge comme un espace de jeu. A cette fin, nous examinerons comment la marge temporelle a bouleversé la marge territoriale. A travers cette nouvelle marge, nous verrons comment la violence devient trame de la visibilité. Finalement, dans cette reconfiguration de l’espace, nous verrons comment le jeu ouvre un nouveau champs de vision.

Les émeutes de 2005, une marge temporelle :

D’après Brigitte Prost[i], « tout système territorial est porteur d’inégalités ». L’histoire de France du XXème et XXI ème siècle n’échappe pas à cette réalité. Elle a coutume de voir ses formes de protestation et révoltes se dérouler dans les centres urbains, qu’il s’agisse de manifestations étudiantes, syndicales ou autres afin de se faire entendre par les pouvoirs publics. En effet, les marches protestataires s’approprient les rues et boulevards centraux comme lieux symboliques et pratiques où nul ne peut ignorer leur présence. Pourtant, les émeutes de quartiers dits « sensibles » ont changé cette tradition depuis les rodéos des années 80, en exprimant le mécontentement de leur population loin du centre, au sein de la marge qui constitue leur territoire. Bien que la nature de ces révoltes soit différente des manifestations organisées par des syndicats par exemple, de par sa spontanéité, la location géographique de leur tumulte reste mal comprise par la majorité.

La centralisation  propre au système administratif et étatique français semble justifier l’idée d’un mode d’expression qui s’adresse au noyau central. La singularité des émeutes de 2005 demeure dans son expansion spatiale telle une contagion des marges françaises. Tandis qu’au quotidien les quartiers sont des isolats qui sombrent ou stagnent dans l’immobilisme, à l’automne 2005, ces isolats se sont reconnus dans leurs pairs. En effet, la série d’émeutes a suivi trois étapes en débutant à Clichy sous Bois, lieu où Zyed et Bouna ont perdu la vie en essayant d’échapper à un contrôle de police, donnant le relais aux autres cités de banlieues parisiennes, pour enfin prendre une dimension provinciale à l’échelle nationale dans quelques 300 communes au total[ii].

Cette propagation est paradoxale à plusieurs égards. On constate que ces marges territoriales dépendent de deux centres : géographiquement elles sont périphériques à un centre urbain, telles que les banlieues parisiennes ou lyonnaises. Ensuite, ces périphéries sont en marge de la république d’un point de vue socio-économique, politique et culturel, à l’échelle nationale.

Dans un premier temps, on observe que le mouvement de propagation a pris source dans la marge la plus centrale, puisqu’elle se rattache à la capitale administrative et culturelle du pays. Suivant un mouvement du centre vers l’extérieur, avec quelques retours, tels des échos, les marges se sont répondues par le signal du feu, se réunissant finalement sur le petit écran du journal télévisé. Par ailleurs, les marges des zones urbaines les plus prospères et influentes ont laissé place aux périphéries d’agglomérations moins peuplées sur une période de trois semaines. Cette progression a reflété un miroitement des marges entre elles. Toutefois, ce phénomène montre des exceptions entre la participation de quartiers considérés calmes et l’absence de participation de banlieues de villes réputées ‘sensibles’ telle que Marseille. Nous nous demandons désormais s’il est possible d’envisager l’existence d’un noyau central à cet ensemble de marges.

Bien que la marge soit un espace de transition soumis à des jeux d’influences multiples, au moment des émeutes, les banlieues à l’origine de l’évènement paraissent proches de la rupture de leur noyau central. Tandis que les marges de Province ont deux noyaux centraux, la ville à laquelle ils se rattachent, et la France (noyau symboliquement situé à Paris), Clichy a un seul centre de rattachement, la capitale. Ainsi, si rupture il y a, elle est totale.  Autrement dit, cette progression nous expose une norme territoriale basée sur la centralisation, qui semble s’appliquer aux marges de manière paradoxale dans la marge temporelle.

Par conséquent, nous observons la possibilité suivante : quand la marge est au bord de la rupture, elle est plus apte à se révolter et d’une certaine manière à s’émanciper ou bien chuter, en entrainant les autres dans le même engrenage. La raison pour laquelle certains quartiers ont participé plutôt que d’autres, reste hypothétique dans l’ensemble mais la dynamique d’une révolte partant du centre pour s’étendre jusqu’aux bordures du pays reste étonnante.

On peut y voir la solidarité de cités qui partagent des conditions de vie similaires avec des taux élevés d’échecs scolaires, de chômage ou de précarité, les privant ainsi d’une potentielle intégration économique, culturelle et politique. Cette hypothèse est plausible mais n’explique pas l’absence de participations d’autres cités. De plus, les jeunes des quartiers voient leurs territoires plus en concurrence les uns avec les autres, qu’avec le centre auquel ils ne s’identifient pas dans la vie quotidienne. Pourtant cette logique se transforme dans la marge temporelle. Pour Lucienne Bui Trong « lorsqu’ils expriment par l’action leur déception ou leur mécontentement devant les institutions […], les jeunes des quartiers se trouvent en phase avec la population. Au fond, seuls changent les modes d’expression…Alors que ces récriminations restent verbales chez les contribuables qui connaissent le poids des charges publiques, elles prennent des formes brutales chez certains jeunes incapables de percevoir la finalité et le coût de ces institutions »[iii] (Bui Trong 123).

Si la première flambée de voitures répondait à un sentiment d’injustice suite à la tragédie de Zyed et Bouna « morts pour rien », le phénomène d’expansion dans le reste du pays a certainement d’autres  motivations et peut-être sont-elles multiples et aléatoires. Dans ce contexte, le rôle des médias a été fondamental. Chaque jour la télévision montrait des images de voitures en flammes, d’affrontements entre les forces de l’ordre et les jeunes des cités, faisant un bilan chiffré des voitures brûlées dans chaque ville. Voyant leurs exploits représentés à l’écran, ce jeu médiatique a ouvert la voie à une compétition ‘inter cité’, invitant les jeunes à battre des records selon un effet copycat. Après le 7 novembre, nuit qui a atteint le record de voitures brûlées et fut appelée « nuit la plus chaude », certains directeurs de chaînes de télévision ont décidé de ne plus présenter ces chiffres.

Depuis les premières violences urbaines, les médias se sont intéressés aux quartiers « sensibles » principalement en périodes de crise, attirant l’attention des pouvoirs publics de manière partielle, sans réel suivi à long terme. Les émeutes de 2005 ont su attirer l’attention à la fois, du gouvernement, des Français et de la presse internationale, mettant la marge au centre du débat pendant quelques mois avant un autre retour « au calme ».

L’émeute comme représentation subjective et visible de la marge:

Dès lors, les débats qui ont dominé en France étaient essentiellement sur l’interprétation de ces émeutes. Le discours politico-médiatique du moment, dominé par le ministre de l’intérieur Nicolas Sarkozy, a insisté sur le caractère criminel des violences, dénonçant la délinquance de la jeunesse des quartiers et délégitimant ainsi l’éventuelle portée sociopolitique de la révolte dans un contexte plus général. Issu d’une idéologie sécuritaire, le discours sur la délinquance s’est rattaché à celui de l’immigration en remettant en cause le modèle d’intégration républicain et en remettant au goût du jour le choc des civilisations[iv].

En revanche, les associations ou les sociologues ont préféré revenir aux origines de ces violences ancrées dans un environnement de relégation où grandissent ces jeunes. Tandis que certains intellectuels et personnalités de gauche ont voulu y voir une contestation politique, voire une révolution malgré l’absence explicite de message politique de la part des émeutiers, d’autres se sont contentés de rester silencieux. Entre silence et débat sur le caractère politique de l’émeute, la vision proéminente de la situation a surtout été interprétée par le centre. Si le débat a déchaîné les passions et de nombreuses controverses, c’est peut-être par son impossibilité de VOIR les choses.

L’espace d’interprétation reste ouvert, puisque le mode d’expression des émeutiers était essentiellement symbolique.  Ceux-ci ne se sont pas véritablement exprimés avec les mots et pour cela nous devons essayer de décrypter leur mode d’expression, celui de la violence. L’échec du débat s’explique par la cécité du centre. Ce que les émeutes de 2005 ont eu le mérite de favoriser, malgré les violences et le coût astronomique de celles-ci, est d’avoir rendu VISIBLE la marge. En effet, d’après Slavoj Žižek[v], le message des émeutiers se trouve dans leur mode d’expression, celui de la violence. C’est ce qu’il appelle une communication « phatique » (Žižek 78), autrement dit, un message qui appelle l’attention et dont le but est de mettre en évidence un problème. Pour Žižek, les émeutes de 2005 étaient une protestation de degré-zéro. Pour le sociologue Gérard Mauger[vi], il s’agit d’une révolte protopolitique. Leur terminologie diffère mais leur entendement se rejoint.

La notion de visibilité paraît ainsi centrale dans cette dynamique des marges qui dénonce la cécité du centre. Pour Žižek, les banlieues sont « la partie invisible de l’espace social républicain » (77). Nous dirons même qu’elles sont les angles morts de la république. La marge est littéralement invisible par principe depuis probablement l’Haussmannisation de Paris et confirmée depuis les années 60 avec la construction des grands ensembles qui devaient accueillir les classes populaires dont notamment les immigrés des anciennes colonies. Dans cet espace, le citoyen occupe le centre, tandis que l’indigène reste captif de la marge. Afin d’exclure une population non désirée et pourtant utile à la société, la marginalisation opérée par le centre reflétait son désir de la rendre invisible.

Nombreux sont ceux qui ne comprennent pas pourquoi les émeutiers détruisent leurs propres quartiers, les voitures de leurs voisins, leurs écoles, gymnases, bus et autres bâtiments, généralement publics. Ces pratiques apparaissent comme une autopunition ou une impulsion suicidaire alors que l’origine de leur mal-être serait issue du centre. Mais plus encore, pourquoi brûler les voitures des quartiers appartenant à des voisins peu fortunés ?

La première explication est pratique. L’origine des émeutes vient du conflit entre la police et les jeunes des quartiers qui n’a fait que s’aggraver depuis les années 80. Mettre le feu à des voitures permet de faire venir les forces de l’ordre sur leur territoire, un lieu qu’ils connaissent et où les habitants sont généralement solidaires. Cette tactique leur donne un avantage stratégique car ils maîtrisent l’espace de la marge territoriale. L’émeute qui a un caractère insurrectionnel exprimant un mécontentement envers les institutions a désormais un but qui va au-delà du conflit avec la police. Les images de flammes sont plus fortes que la destruction et attire l’attention non seulement des policiers, mais des pompiers et par la suite des médias qui rapporteront ces images à l’écran, rendant visible la marge au reste de la population.

Comme l’affirme Žižek, la violence subjective est visible et perturbe la « normalité » et la « paix » du quotidien (Žižek 1-2). Or, cette violence subjective porte en elle deux types de violences objectives, la violence symbolique qui se rattache au langage, ici le discours républicain, et la violence systémique, plus fondamentale qui touche plusieurs domaines, tels que la discrimination sur le marché du travail. La violence invisible vécue par la marge fait partie du quotidien et si elle n’est pas en soit l’élément déclencheur des émeutes, elle en est l’origine profonde et la raison pour laquelle la jeunesse des marges s’exprime de la sorte.

Le traitement des émeutes pendant et suivant l’événement, a pris des formes excessives tant dans son discours et ses réactions que dans son absence, son silence. Les représentations médiatiques ont fortement contribué à ce qui est devenu un spectacle. Si les interprétations ont émané du centre, elles ont ainsi projeté des peurs et des désirs secrets sur la marge devenue écran. Les banlieues, les quartiers, les cités, la racaille, l’Islam, la polygamie, le chômage, l’immigration et la délinquance situés de l’autre côté du mur, sont devenus les foyers de controverses responsables d’un malaise identitaire national. Dans cette confusion et sur le terrain, la marge s’est transformée en espace de jeu.

Quand la marge redéfinit les règles du jeu :

L’originalité des événements de l’automne 2005 fut dans son expansion géographique et temporelle. Les premières nuits de flambées à Clichy n’étaient guère un jeu. En revanche, nous pouvons voir dans la contagion de la diffusion des violences, l’apparition d’un jeu qui s’est approprié l’espace. En quelques jours, normes, règles et jeux s’affrontent et se confondent.

La marge devient un espace de jeu et les acteurs de ce jeu sont multiples puisqu’ils incluent non seulement les émeutiers, mais la police, les hommes politiques et les médias. Par ailleurs, il n’y a pas de jeu unique mais différents niveaux de jeux qui communiquent et se répondent dans ce même espace. Ces jeux correspondent aux différents degrés de marginalisation.

Le jeu le plus visible est le théâtre des violences qui inclut voitures brûlées et affrontements entre policiers, CRS et émeutiers. Il s’agit de jeux « d’enfants » semblables au jeu du chat et de la souris ou bien du gendarme et du voleur. Le chat incarne les forces de l’ordre et les institutions en général tandis que les souris se retrouvent à travers les jeunes rebelles.  Lors des émeutes ce jeu a été initié par les jeunes de quartier avec les flammes. Ceci étant, il répond à ce que ces jeunes voient comme un jeu lancé par la police vécu comme un jeu de pouvoir, de domination et de discrimination. Autrement dit, dans la marge temporelle, la violence subjective est lancée par la marge, répondant à la violence invisible infligée par le centre au quotidien.

Outre la police, les institutions dans leur ensemble sont la cible de leur mécontentement lorsqu’ils détruisent écoles, crèches, salle de sports, postes et autres bâtiments publics. Ce jeu là paraît plus autodestructeur et absurde car il s’agit de services offerts à la communauté, payés par le contribuable. Les budgets oscillants des pouvoirs publics ne semblent donc pas apporter de solution aux problèmes de relégation. Ou bien, peut-être est-ce l’occasion encore une fois de rendre visible la faillite de ces institutions et de la politique de la ville.

Le jeu le moins visible de tous est qui s’avère être le plus ancré dans la violence systémique est le jeu politique. Dépourvus de capital économique et culturel qui permettrait aux émeutiers de s’exprimer dans la légalité et par des moyens politiques traditionnels, ceux-ci répondent à un jeu politique perçu dans les discours et les mesures prises par le gouvernement. Pour certains[vii], Nicolas Sarkozy devient pyromane lorsqu’il utilise un vocabulaire populiste qui prend pour cible « les racailles », terme utilisé quelques mois avant les émeutes ou lorsqu’il affirme sur les écrans de télévision que les émeutes ont été lancées par des bandes de jeunes organisés connus des services de police. Cette thèse fut démentie par le rapport des états généraux publié[viii] au cours des émeutes qui a révélé un malaise général et a souligné le fait que de nombreux jeunes ayant participé aux émeutes n’avaient pas de passé criminel. Dans un contexte historique plus large, on peut dénoncer un discours politique postcolonial faisant des banlieues des marges d’indigènes.

N’ayant pas les moyens de jouer le jeu politique, les jeunes ont redéfini les règles du jeu à leur avantage, sur leur territoire.  Sans reconnaissance et perçus comme délinquants ou victimes, les émeutiers ont joué avec les perceptions d’un territoire sans règles. Présentées comme des zones de « non-droit », les cités les plus sensibles souffrent d’anomie où si règles il y a, émanent de la délinquance et de la criminalité. Ces zones sont désormais en rupture totale avec le centre. Or, les émeutes ont paradoxalement ouvert un espace entre les différents acteurs et agents des diverses violences. A défaut de dialogue, un champ de vision s’est ouvert.

L’intérêt porté par les médias, a dans un premier temps participé à la dimension spectaculaire des violences et a certainement eu sa part de responsabilité dans la contagion qui a suivi à l’échelle nationale. L’effet copycat qui s’est installé a non seulement offert un jeu de divertissement à la jeunesse des quartiers mais leur a aussi permis de jouer avec les stéréotypes et les représentations en général. En développant cet espace de jeu au sein de la marge et en la rendant visible à l’écran en France et ailleurs, ils ont à la fois hypnotisé le spectateur par les flammes et dévoilé le simulacre de jeux invisibles ancrés dans la société. De plus, on peut hypothétiquement voir à travers le jeu la volonté des sujets de se reconstituer, à la recherche  d’une reconnaissance qui existe seulement dans le discours républicain, non dans sa pratique.

Les émeutes ont certes été le symptôme d’une crise profonde. Elles ont aussi ouvert un espace de jeu qui a reconfiguré les limites de la marge, et plus encore, la dynamique entre les marges entre elles, puis des marges avec leur centre. Dans son ensemble, cette marge temporelle a remis en cause les isolats de marges sur le territoire français, révélant un paradoxal noyau marginal aux bordures de Paris.

Maîtres du jeu et maîtres de la marge ont joué avec les perceptions d’un territoire sans règles. Sans instruments de pouvoir légitimes pour exprimer leur mal-être, les émeutiers ont reconfiguré l’espace du jeu en réévaluant et adaptant les règles à leur avantage. Pourtant, ce qui peut paraître comme de l’antijeu ou du hors-jeu est en fait un moyen de redéfinir la question du centre et de la marge, de la république et ses banlieues.

 

 


[i] Prost, Brigitte : « Marge et dynamique territoriale » Géorevues, 2004, Vol79/2, p 175-182.

 

[ii] Boissard, Sophie. Enquêtes sur les violences urbaines : comprendre les émeutes de novembre 2005 : les exemples d’Aulnay-sous-Bois et de Saint-Denis. La documentation française : Paris, 2007.

 

[iii] Bui Trong, Lucienne : Violences urbaines, des vérités qui dérangent. Paris : Bayard, 2000.

 

[iv] Huntington, Samuel P. “The Clash of Civilizations?” Foreign Affairs, Vol. 72, No. 3 (Summer, 1993), pp. 22-49.

 

[v] Žižek, Slavoj : Violence, Six Sideways Reflections. New York: Picador, 2008.

 

[vi] Mauger, Gérard. L’émeute de novembre 2005 : une révolte protopolitique. Bellecombe-en-Bauges : Editions du croquant, 2006.

 

[vii] Demiati, Nasser « Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur et pompier-pyromane » in : Le Goaziou, Véronique. Mucchielli, Laurent. Quand les banlieues brûlent… : retour sur les émeutes de novembre 2005. Paris : La Découverte, 2006.