Poèmes du jour et de la nuit (9)
esprit affûté
mains polies
sous la voix parfois drolatique
qui pour entendre le silence ?
euphémie
entre deux êtres qui si puissamment s’animent
souhaiter la réconciliation
ergastule
ergastêrion
tous les jours de soleil
réjouissance
que j’aimerais pleinement partager
mot supprimé
qui ne sonne comme aucun autre
on peut passer sa vie à
construire des hypothèses sur des malentendus
actions bloquées
l’intelligence tourne en bourrique
indispensablement atteindre
une vie spirituelle
ou une bête
se dessèche au soleil
je n’ai pas inventé l’amour
mais l’ai aperçu seulement
il était là
mais j’étais distrait
coassement
on dirait une pluie de météores
tu es
as été
ma mémoire
Poèmes du jour et de la nuit (10)
Le vent
souffle
dans la multitude
de feuilles vertes
profondeur aérienne
c’est aussi là
que les jambes contre le mur
je fais mes siestes
ressourcement rétablissant
tous les dérangements
du crâne
Eulalie
tu
as une dent
contre moi
mais
quelques dents
plus ou moins bien
rangées
les unes à côté des autres
font un
sourire
en font
l’éclat
aménité
qui part à travers la forêt
amour ciel faire resplendir
l’existence disloquée
nuages fouettés dans un ciel pur immobile
vous n’irez pas bien loin avec vos longueurs de piscine
Poèmes du jour et de la nuit (11)
Comme j’entends la nuit
m’enfoncer dans la nuit
clarinettes de scintillations
paillettes déguisant l’espace
les lunes qui nous illuminaient
englouties presque insensiblement
avec un pantalon blanc
un ventilateur pour respirer
ce qu’on voit de
ce qui (n’)a (pas) été précédemment détruit
intentions feux d’artifice
je ne dirais plus rien
(pulvérisations)
à chaque fois
que l’automne arrive
une clé
tombe et résonne
une note
bondit
planètes qui accueillent
douceur des pierres arrondies par les flots
saisons qui emportent au bord des rivières
tout de suite
aurait vu
au premier coup d’œil
sans un parcours
d’aveuglements
Poèmes du jour et de la nuit (12)
Sur des chapeaux
de roues
nous démarrions
et qu’à court d’idées
nous nous arrêtions là
à la lisière
un toucan
déguisée
par sa respiration
sur les rochers sombres
peut-être dans un jardin
derrière une maison
il y a une petite rivière
une balançoire
des oreilles d’éléphants
voyageant à la merci des voitures
suivant le trafic son vol saccadé
un grand papillon
cette journée, où je m’en fus te retrouver à la gare d’Avignon
liebesträum
Poèmes du jour et de la nuit (13)
décapsule l’éternité
terrain farineux,
mille-feuille
points
son recueil trouve une animosité
coutume
abondante lumière
s’enroule, ne bouge pas
autour de ses poings
une araignée
tout cela
arrive
aujourd’hui, je conseille
féminin, féminin
bonze
descend
lointain
univers
une irisation
exemple, endroits, indécision
sous une plante
catastrophes du soleil
désigne les linéaments
et les limitations