Oh femme d’ébène
Arbre que soutiennent de solides racines
Fleur de ma passion
Dont la corolle gracieusement s’incline
A la douceur d’un soir
Que trouble quelquefois le chant du crapaud-buffle
Oh négresse d’amour
J’aime quand tu balances
Les rondeurs de tes hanches
Tu me laisses effleurer
Le creux de ton échine
Et je vais m’enivrer
Des senteurs de la Chine
Oh fille d’Afrique
Tes lèvres au sucre de corossol
Ta langue suave comme une mangue
Ta bouche rose de porcelaine
Tes seins deux cocos de mon jardin
Tes jambes de bambou
Et tes bras les lianes pour m’attacher
Ta croupe enfin soleil qui m’éblouit
La coupe des plaisirs, le palais des soupirs