j’aime rien
vous pouvez trouver à la surface de l’eau
un coquillage de brume
que rien ne peut dissoudre
ce sont des poissons à peine pêchés
qui bientôt pourrissent au soleil
oxydant l’oxyde pour disséquer
un bon millier de larmes
bête quadrupède
ou intestin
usurpe et vrille
pousse archimède
poisse
espadrille
n’ai jamais
accroché
aussi bien que le mal
que j’ai eu
en tombant
aime errone décadentise
par tous les moyens
au levant
arrache les herbes avec le chemin
repasse
quantité de chemises
où le moment d’oublier
vient
crois-
tu
tout m’effraie
y compris ces deux petites chouettes
yeux gentiment
dans
la nuit
ne m’effraie pas vraiment
ou plus
mais ce sont des trésors
que je mettrais sur ta joue
dans un baiser
à courir dehors
ne peut passer sa vie
cours au-dedans
comme on éléphante une bijouterie
dévore l’ivre hiver
les petits oiseaux du matin dans les feuillages
résonnent comme une gousse dorée
et la douceur peut se prolonger jusqu’au soir
si profondément l’on se tait
suffisamment
je reconnais encore un nom de planète
la sauterelle saute sur la catastrophe
l’œil dans son orbite déboussolé
une même musique nous vient en renfort
rêve
je te retrouve quelquefois en rêve
Moustique immense
devant mille écharpes de laine
revisitant ses jardins
appelle l’Histoire
à manger ses oreilles
cosmonaute tenant un bâtonnet glacé
comme toute âme finissant en totem
anguille luminescente sur un parterre de verre cassé