26 juin 1913 – 17 avril 2008
Aimé Césaire vient de mourir, dans sa quatre-vingt-quinzième année. Député de la Martinique pendant quarante-huit ans et maire de Fort-de-France pendant cinquante-six ans il fut la figure paternelle par excellence et sa disparition a plongé toute son île dans le deuil. Sa biographie est édifiante, comme il se doit. Né dans une famille nombreuse originaire de Basse-Pointe, petit village reculé du nord de l’île, d’un père petit fonctionnaire et d’une mère couturière, le petit Aimé au prénom prédestiné est décrit comme un élève autant méritant que brillant. Fruit du système méritocratique à la française – à une époque où celui-ci fonctionnait mieux qu’aujourd’hui -, des bourses lui permettent de suivre successivement les cours du lycée Schoelcher à Fort-de-France et de la khâgne de Louis-le-Grand pour accéder finalement à l’École Normale Supérieure.
Nul ne contestera que Césaire fût un élève brillant. Peut-être cependant n’était-il pas aussi méritant qu’on pourrait le croire à la lecture du Cahier du retour au pays natal (1939), où il évoque la…
« …maison minuscule qui abrite en ses entrailles de bois pourri des dizaines de rats et la turbulence de mes six frères et sœurs, une petite maison cruelle dont l’intransigeance affole nos fins de mois et mon père fantasque grignoté d’une seule misère, je n’ai jamais su laquelle, qu’une imprévisible sorcellerie assoupit en mélancolique tendresse ou exalte en hautes flammes de colère ; et ma mère dont les jambes pour notre faim inlassable pédalent, pédalent de jour, de nuit, je suis même réveillé la nuit par ces jambes inlassables qui pédalent la nuit et la morsure âpre dans la chair molle de la nuit d’une Singer que ma mère pédale, pédale, pour notre faim et de jour et de nuit. »
En fait la famille Césaire avait au moins depuis deux générations une tradition intellectuelle. Le grand-père paternel, Fernand, fut instituteur avant de devenir professeur. Le père, prénommé également Fernand, fit une carrière dans l’administration fiscale, comme inspecteur des contributions indirectes, à Basse-Pointe, puis à Fort-de-France. Il avait sans doute un caractère assez particulier et une réputation d’anti-conformiste, mais, amoureux des belles lettres, il lisait à ses enfants des œuvres en vers ou en prose, et, de l’aveu même d’Aimé Césaire, il leur « a donné à tous le goût de la culture, le goût de la belle langue » (1). En l’absence du grand-père, disparu très tôt, la grand-mère paternelle eut également une grande influence puisque c’est elle qui apprit à lire à toute sa descendance. Grâce à elle, Aimé, enfant précoce, lisait couramment dès l’âge de quatre ans.
L’arrivée au lycée de Fort-de-France d’un Césaire à la peau très noire ne fut sans doute pas facile pour lui à une époque où les békés, les « blancs-France » et les mulâtres se considéraient trop facilement au-dessus de la « négraille ». À cela s’ajoutait le mépris des jeunes citadins à l’égard de leurs condisciples d’origine campagnarde, appelés « soubarous » ou « pantalons-trois-quarts », sous prétexte qu’ils ne maîtrisaient pas toutes les finesses de la mode vestimentaire de la grande ville. Malgré son bégaiement (qui ne le quittera que des années plus tard) et bien qu’il fût un très bon élève, Aimé Césaire fut un enfant comme les autres, passionné de foot, où il tenait la place d’avant-centre, au moins jusque vers quinze ans, âge où il estima qu’il n’avait plus de temps à perdre dans des plaisirs futiles. Car le jeune Césaire était avant tout passionné par les livres et c’est à la bibliothèque Schoelcher qu’il choisit désormais de passer ses jeudis après-midi, lisant tout ce qui lui tombait sous la main.
Lorsqu’Aimé Césaire débarque à Paris, à Louis-le-Grand, baccalauréat en poche, il est tout de suite repéré par Léopold Sédar Senghor, passé par les classes préparatoires deux ans avant lui. À partir de ce moment, la biographie d’Aimé Césaire va se confondre un moment avec celle de son frère africain et rejoindre la grande Histoire, celle de la littérature comme de la politique françaises. Ses études en pâtiront. Rentré en hypokhâgne en septembre 1931, il ne sera admis à Normale supérieure qu’en juin 1935. À la grande surprise du proviseur du lycée, qui avait renoncé à espérer un succès de Césaire (2). Pas tout à fait à tort puisque les années d’École ne porteront pas, sur le plan scolaire, le fruit escompté : Aimé Césaire retournera à la Martinique, à l’été 1939, sans avoir réussi l’agrégation, avec une simple licence ès lettres en poche.
Le jeune Césaire avait sans doute des excuses. Il n’avait pas une santé bien robuste et la préparation du concours l’avait épuisé. En outre, contrairement à ses condisciples, il n’habitait pas comme les autres élèves à la rue d’Ulm (parce que les menus ne lui convenaient pas, comme l’affirment certains biographes ? ou plus vraisemblablement parce qu’il était déjà marié avec une étudiante antillaise, compagne de militantisme). C’est en fait cela – le militantisme – et une passion naissante pour l’écriture qui expliquent l’attitude quelque peu désinvolte de Césaire à l’égard de ses études. Comme il l’a lui-même confié à M. a M. Ngal : « A ce moment, j’ai traversé une crise, épreuve physique et crise morale : toutes ces études classiques que je faisais me paraissaient tellement loin de la vie, tellement loin de ce que je voulais faire » (3).
Militer, pour Césaire, c’est d’abord, avec une poignée d’amis (parmi lesquels Senghor, Birago Diop, autre Sénégalais, et Léon Gontran Damas, guyanais et poète), créer un journal, l’Étudiant noir, destiné à fédérer l’ensemble des étudiants de couleur au-delà de leurs différences ethniques et géographiques – une tentative qui avorta au bout de quelques numéros mais qui n’en constitue pas moins un moment essentiel dans l’émergence du mouvement de la négritude (4).
L’écriture, elle, se déploie alors dans deux directions, les articles publiés dans l’Étudiant noir en constituent la partie visible, tandis que s’élabore dans le secret le Cahier du retour au pays natal, qui sera publié en 1939. Le Cahier charrie dans un puissant maelström le malheur des esclaves, la misère du nègre antillais, la haine du maître, la beauté de la race noire, l’exubérance de ses enfants, l’espoir d’un monde plus juste – poème fleuve qui donnera à l’idéologie de la négritude ses lettres de noblesse, autant sinon mieux que les textes théoriques de Senghor.
De retour en Martinique, Aimé Césaire et son épouse Suzanne obtiennent tous deux un poste de professeur de lettres au lycée Schoelcher. En 1941, ils fondent la revue Tropiques, avec René Ménil, Aristide Maugée, Georges Gratiant. Revue poétique et théorique, considérée comme séditieuse par les représentants de Vichy, elle est interdite en février 1943 et ne peut reparaître qu’avec le ralliement de la Martinique aux alliés. La dernière livraison, numérotée 13-14, sort des presses en 1945.
Cette même année, Césaire est élu maire de Fort-de-France et député communiste. Il peut enfin s’immerger dans l’action politique, sans renoncer toutefois à la littérature : six recueils de poèmes, quatre pièces de théâtre paraîtront entre 1948 et 1982. On ne dira rien ici de la poésie de Césaire, nourrie au départ de Lautréamont, de Rimbaud, de Péguy, voire de Claudel. L’extrait ci-dessus, retenu pour son aspect autobiographique n’en donne qu’une modeste idée. Il faut lire le Cahier tout entier, se laisser entraîner par la puissance du rythme, la force des images. Il faut ouvrir les recueils qui suivirent, Les Armes miraculeuses par exemple, et se plonger dans un poème au hasard, écouter sa musique, sans trop essayer d’en percer le sens :
« … batouque de nuit sans noya
de nuit sans lèvres
cravatée du jet de ma galère sans nom
de mon oiseau de boomerang
j’ai lancé mon œil dans le roulis dans la guinée du désespoir et de la mort
tout l’étrange se fige île de Pâques, île de Pâques
tout l’étrange coupé des cavaleries de l’ombre
un ruisseau d’eau fraîche coule dans ma main sargasse de cris fondus… » (5)
Si la réputation d’hommes de lettres a incontestablement servi la carrière politique de Césaire, dans une île où l’on se montre, plus qu’ailleurs, sensible à la magie du verbe, c’est bien l’homme politique qui a laissé son empreinte sur la Martinique. On a beaucoup glosé sur le grand écart qui sépare les discours enflammés (en prose ou en vers) du chantre de la négritude et sa pratique de responsable politique. À considérer les premiers, on s’attendrait à ce que Césaire fût devenu un leader indépendantiste, à l’instar de son camarade Senghor. Or le premier acte politique d’Aimé Césaire fut de réclamer et d’obtenir pour son île – et d’une manière générale pour les quatre « vieilles » colonies, Martinique, Guadeloupe, Guyane et Réunion – le statut de département français. Le même Césaire qui écrivait dans l’Étudiant noir, « l’assimilation est folie, l’assimilation est sottise », le même qui chantait dans le Cahier l’irréductible altérité de l’homme noir, l’auteur du virulent Discours sur le colonialisme (1955), qui appellera à la construction d’une « société nouvelle » conçue comme un « dépassement » des anciens mondes, a consacré l’essentiel de sa carrière politique à ancrer toujours plus étroitement son peuple aux rives sécurisantes de la Métropole-mère.
Une seule entorse à cette stratégie assimilationniste : À la fin des années 1960, Césaire, déçu de voir qu’on ne lui accordait pas « l’autonomie raisonnable » qu’il réclamait, se fit le chantre de la « nation martiniquaise » et ravala l’autonomie au rang de simple « étape dans l’Histoire du peuple martiniquais ». Aux élections législatives de mars 1973, le Parti Progressiste Martiniquais, le PPM, que Césaire avait créé après s’être séparé des communistes avec pertes et fracas, suite aux événements de Hongrie, fit même alliance avec les indépendantistes conduits par Alfred Marie-Jeanne (l’actuel président du Conseil Régional). Las ! les résultats des élections n’encouragèrent pas Aimé Césaire à persévérer sur cette voie, lui-même n’étant réélu que de justesse dans la circonscription Centre et Marie-Jeanne battu à plate couture au Sud. Dès le mois de juillet, le chef du PPM remettait les pendules à l’heure, rejetant « le mot d’ordre d’indépendance comme inadéquat, irréaliste, irresponsable, dangereux même » (6).
Les élections présidentielles de 1981 ne firent que confirmer l’orientation franco-française de celui dont on se plaisait à répéter, dans le peuple martiniquais : Sézé enmé Lafwans (Césaire aime la France). En effet, lors de ces élections qui virent l’accession au pouvoir en France de François Mitterrand, et donc de la gauche, pour la première fois depuis le début de la cinquième république, la Martinique avait voté pour Valéry Giscard d’Estaing au second tour à une énorme majorité (78 % !). Or ce raz-de-marée en faveur du candidat de la droite ne s’expliquait que parce qu’on avait fait jouer habilement la crainte du « largage » de l’île par la France en cas de victoire de la gauche. À l’évidence, les Martiniquais n’étaient pas prêts pour l’indépendance. Et Césaire, en 1981, s’empressa de décréter un « moratoire » sur les questions institutionnelles. Ce d’autant que les lois de décentralisation dites Deferre (1982-1983) allaient bientôt donner aux responsables martiniquais de nouvelles prérogatives sans qu’ils aient même besoin de les solliciter.
Dans un entretien qu’il a accordé en 1971 à Lilyan Kesteloot, reproduit dans le livre de cette dernière (7), Césaire a contesté qu’il puisse y avoir la moindre contradiction entre son action politique et les positions qu’il a défendues en tant que poète et théoricien de la négritude ou de la décolonisation. Il n’y a pas de contradiction possible parce que la théorie et l’action seraient selon lui sans rapport : « l’écrivain travaille dans l’absolu ; un politique travaille dans le relatif ; je n’y peux rien ». Et il ajoute : « je n’ai jamais abdiqué mon idéal en passant à la politique ». C’est aller un peu vite besogne. En réalité, la théorie – ou plutôt ici l’idéologie – n’est pas déconnectée du concret. Il y a des allers-retours constants entre les deux. En l’occurrence, la politique assimilationniste voulue et défendue par Césaire dans d’innombrables discours à l’Assemblée nationale a fini, par son succès même, par mettre au rencard l’idée même d’indépendance.
On se demandera longtemps quelle alchimie a pu faire cohabiter dans le même homme le poète de la négritude, le tribun enflammé de la décolonisation et le politicien abonné au Palais Bourbon, qui se satisfait, dans son île, de ronger « l’os de la décentralisation » (8). Raphaël Confiant, dans le livre-pamphlet, récemment réédité, qu’il a consacré à Césaire met en avant deux éléments d’explication, à verser au dossier sous bénéfice d’inventaire. Le premier serait un certain égotisme qui empêcherait le « nègre fondamental » d’entendre vraiment ceux dont il se veut le porte-parole, et le pousserait à leur prêter trop facilement ses propres tendances. Ainsi proclame-t-il dans le Cahier :
« Je viendrai à ce pays mien et je lui dirai : Embrassez-moi sans crainte…
Et si je ne sais que parler, c’est pour vous que je parlerai.
Et je lui dirai encore : Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir. »
Or, toujours selon R. Confiant, Césaire était trop imprégné de la culture occidentale, trop nourri des humanités classiques, trop attaché à la langue française pour désirer la rupture avec la mère patrie (la Métropole-mère). Confiant cite un article de l’Étudiant noir dans lequel le jeune normalien Césaire se moquait du « Nègre qui s’empare de la cravate du blanc » et qui finit par se prendre pour un blanc. Il est peut-être significatif en effet que Césaire lui-même ne se soit jamais montré en public, y compris au plus chaud de l’été tropical, autrement qu’en costume-cravate !
Une autre explication, sans doute plus convaincante, repose sur deux éléments objectifs. D’une part, lorsque le tournant de la départementalisation a été pris, juste après la Deuxième Guerre mondiale, l’indépendance n’était pas vraiment à l’ordre du jour dans les colonies françaises, à l’exception de l’Indochine, et encore Ho-Chi-Minh était-il alors disposé à accepter un régime d’association étroite avec la Métropole. Il eût fallu une audace exceptionnelle – qui n’était pas dans le caractère de Césaire – pour lancer son peuple, qui n’y était pas préparé, dans une revendication pour le moins aventureuse. D’autant que, d’autre part, les Martiniquais étaient incontestablement demandeurs d’égalité par rapport aux autres citoyens français, une égalité que la départementalisation et l’alignement sur les dispositifs tant législatif que réglementaire de la Métropole pouvaient leur apporter. Il était donc logique que Césaire, à ce moment-là, se fît porteur du projet de loi qui transforma en 1946 les quatre « vieilles » colonies en départements français, et qu’il n’ait eu de cesse au cours des années suivantes de se battre pour que le nouveau statut débouche sur une « véritable assimilation », en entendant par là l’alignement sur les droits sociaux métropolitains.
Certes, en 1973, au plus fort de sa pulsion indépendantiste, Césaire pourra bien assimiler la départementalisation à la « barbarie ». À ce moment-là, les jeux seront faits. Pour la Martinique, désormais entièrement dépendante des transferts budgétaires de la Métropole pour sa consommation, le choix de l’indépendance sera devenu impossible. Alors viendra le temps de « l’autonomie », le pouvoir de dépenser ici l’argent produit ailleurs : « l’autonomie, c’est davantage de pouvoir, plus le maintien de tout ce qui a déjà été acquis », comme l’a proclamé un temps un slogan du PPM (9).
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C’est bien à Césaire, pour une part non négligeable en tout cas, que les Martiniquais et les autres « domiens » doivent d’avoir obtenu les mêmes droits, voire davantage de droits que les autres citoyens français. Il est loin le temps où les habitants de l’outre-mer français étaient les parents pauvres, les laissés pour compte de la République. Aujourd’hui, même si leur niveau de vie demeure en moyenne inférieur à celui des Métropolitains, ils bénéficient d’avantages substantiels par rapport à ces derniers (fiscalité réduite, sur-rémunération des fonctionnaires, etc.). En contrepartie, si l’on peut dire, les Français d’outre-mer qui sont conscients que leur niveau de vie dépend de la générosité de la Métropole et donc de l’impossibilité de rompre le cordon ombilical, éprouvent souvent un sentiment d’aliénation, étranger aux populations des territoires voisins – certes moins riches – qui ont obtenu leur indépendance. Bilan mitigé, donc, pour le député Césaire.
Quant au maire, s’il peut à bon droit se vanter d’avoir réalisé l’assainissement de Fort-de-France et d’avoir éradiqué les bidonvilles, il a laissé le patrimoine architectural de la ville se dégrader au point de compromettre la vocation touristique de l’île. Il ne s’agit pas de contester la construction à la périphérie de cités HLM, qui était rendue inévitable par la croissance démographique, mais la façon dont le centre-ville a été défiguré par les constructions anarchiques et plus généralement un urbanisme qui a conduit les habitants à fuir le centre, à l’abandonner aux clochards et aux chiens errants dès que les magasins ont tiré leurs rideaux. La ville et les autres collectivités qui sont toujours ou qui furent pendant de longues mandatures sous le contrôle du PPM ont bétonné allègrement. La nouvelle mairie de Fort-de-France, dite « le radiateur » (ce qui laisse augurer de son style architectural !), le stade surdimensionné, le bâtiment du conseil général, celui de la région, autant d’« os de la décentralisation » que les Martiniquais, volens nolens, sont forcés de ronger. Enfin, il est de notoriété publique que – même si Césaire lui-même n’a pas succombé à la tentation de détourner des deniers publics – ses affidés du PPM n’ont pas tous eu les mêmes scrupules.
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(1) Cité par M. a M. Ngal, Aimé Césaire – Un homme à la recherche d’une patrie, Dakar, Nouvelles Éditions africaines, 1975, p. 258 (entretien de l’auteur avec le poète, avril 1967).
(2) Témoignage d’un condisciple, cité in Ngal, op. cit, p. 62.
(3) Op.cit, p. 62.
(4) Sur la négritude et ses avatars, cf. Selim Lander, Crépuscule de la Négritude.
(5) Ce passage du poème « Batouque » est interprété par Lilyan Kesteloot et Barthélémy Kotchy, Aimé Césaire – L’homme et l’œuvre, Paris, Présence africaine, 1993, p. 75-76.
(6) Discours au 5e congrès du PPM, juillet 1973 (cité par Raphaël Confiant, Aimé Césaire – Une traversée paradoxale du siècle, Paris, Stock, 1993, p. 177).
(7) Kesteloot et Kotchy, op. cit., p. 197-198.
(8) L’expression est de Césaire lui-même.
(9) Confiant, op. cit., p. 297