Certes, le président américain Obama a admis en Afrique qu’il fallait aussi parler de bonne gouvernance, que le colonialisme n’est pas la cause de tous les maux, mais il a omis de signaler, lorsqu’il a parlé de l’esclavage, que la traite arabe a été bien plus cruelle que la traite occidentale comme l’a analysé Tidiane N’Diaye dont le livre Le génocide voilé est systématiquement écarté par les médias de plus en plus soumis (voir son interview vidéo).
Le site Hérodote avait pourtant de son côté fait une analyse analogue, et l’un des intellectuels les plus prisés en France, Cornélius Castoriadis, avait fait une analyse intéressante sur la question plus générale du deux poids et deux mesures en matière de colonisation :
« (…) on est capable en Occident, du moins certains d’entre nous, de dénoncer le totalitarisme, le colonialisme, la traite des Noirs ou l’extermination des Indiens d’Amérique. Mais je n’ai pas vu les descendants des Aztèques, les Hindous ou les Chinois, faire une autocritique analogue, et je vois encore aujourd’hui les Japonais nier les atrocités qu’ils ont commises pendant la Seconde Guerre mondiale. Les Arabes dénoncent sans arrêt leur colonisation par les Européens, lui imputant tous les maux dont ils souffrent – la misère, le manque de démocratie, l’arrêt du développement de la culture arabe, etc. Mais la colonisation de certains pays arabes par les Européens a duré, dans le pire des cas, 130 ans : c’est le cas de l’Algérie, de 1830 à 1962. Mais ces mêmes Arabes ont été réduits à l’esclavage et colonisés par les Turcs pendant cinq siècles. La domination turque sur le Proche et le Moyen-Orient commence au XVe siècle et se termine en 1918. Il se trouve que les Turcs étaient musulmans – donc les Arabes n’en parlent pas. L’épanouissement de la culture arabe s’est arrêté vers le XIe, au plus le XIIe siècle, huit siècles avant qu’il soit question d’une conquête par l’Occident. Et cette même culture arabe s’était bâtie sur la conquête, l’extermination et/ou la conversion plus ou moins forcée des populations conquises. En Égypte, en 550 de notre ère, il n’y avait pas d’Arabes – pas plus qu’en Libye, en Algérie, au Maroc ou en Irak. Ils sont là comme des descendants des conquérants venus coloniser ces pays et convertir, de gré ou de force, les populations locales. Mais je ne vois aucune critique de ces faits dans le cercle civilisationnel arabe. De même, on parle de la traite des Noirs par les Européens à partir du XVIe siècle, mais on ne dit jamais que la traite et la réduction systématique des Noirs en esclavage a été introduite en Afrique par les marchands arabes à partir des XI-XIIe siècles (avec, comme toujours, la participation complice des rois et chefs de tribus noirs), que l’esclavage n’a jamais été aboli spontanément en pays islamique et qu’il subsiste toujours dans certains d’entre eux. Je ne dis pas que tout cela efface les crimes commis par les Occidentaux, je dis seulement ceci : que la spécificité de la civilisation occidentale est cette capacité de se mettre en question et de s’autocritiquer. Il y a dans l’histoire occidentale, comme dans toutes les autres, des atrocités et des horreurs, mais il n’y a que l’Occident qui a créé cette capacité de contestation interne, de mise en cause de ses propres institutions et de ses propres idées, au nom d’une discussion raisonnable entre êtres humains qui reste indéfiniment ouverte et ne connaît pas de dogme ultime. (…) » (lire son interview intégrale).
Toute autre chose maintenant : Obama semble vouloir revenir sur le projet de Bush visant à revenir sur la lune, comme s’il voulait obéir à cette injonction propulsée par la tendance la plus haineuse des démocrates, celle qui serait prête à dire que la lune est carrée si Bush avait eu le malheur d’expliquer qu’elle était ronde. Un peu comme la haine anti-le Pen et aujourd’hui anti-sarkozyste : cela devient viscéral, épidermique ; même si certaines critiques peuvent être sensées, elles sont uniquement portées par une haine effroyable, capable d’aller jusqu’à excuser les crimes se réclamant de l’islam pour éviter de faire cause commune avec un Occident honni.
On en est là : à détruire tout esprit critique au profit d’une haine de fanatique en fin de compte, prélude aux pires soumissions. Il est dommage qu’Obama et les divers responsables politiques occidentaux n’arrivent pas à se soustraire à la pression de ce courant globalement nihiliste et qui est le principal responsable de la montée extrémiste de type néoléniniste et hyper islamiste (djihadiste) en Occident puisque la destruction nihiliste des valeurs ne fait que pousser les plus sensibles à se réfugier vers cette lecture absolutiste du politique et du religieux afin de se protéger de ce nihilisme anti-humaniste (anti-humain en réalité) qui a désormais envahi arts, science, et universités.
Par exemple, rappelons-nous que certaines universités américaines avaient failli basculer dans l’orbite du khomeynisme par haine anti-Bush sauf que lorsque ANE-minejad est venu faire son speech devant l’une d’entre-elles, il a dit que l’homosexualité n’existait pas en Iran, ce qui a beaucoup faire rire dans cette université et aussi ailleurs, mais ce non pas parce que la réponse était absurde, plutôt parce que l’homosexualité est considérée par le courant nihiliste comme la preuve que l’on est bien post-moderne, c’est “la” carte de visite, (avec le SM et les sextoys) même si l’on n’est pas de naissance homosexuelle, tant pis ; puisqu’il faut au moins en avoir fait l’expérience pour être “in” ; aussi n’est-il guère étonnant comme il a été dit plus haut que les plus fragiles ou puristes des humains urbanisés, surtout issus de familles très morales, pieuses, ou ayant été élevés dans la défiance vis-à-vis de tout ce que l’Occident produit, a profité de l’offensive nihiliste appelée aussi postmoderne (i.e. anti-moderne en réalité) pour jeter le bébé avec l’eau du bain, et donc rejeter tout ce que l’Occident a pu apporter comme libertés, tolérance, etc.…
On est certes loin, du moins en apparence, de la volonté d’Obama de renoncer au retour sur la lune, sauf que, hormis cette haine anti-Bush, se superpose désormais une haine anti-moderne qui s’approprie le problème des changements climatiques pour désormais pointer du doigt toute dépense de transport qui semblerait superflue.
Mais il ne s’agit pas d’économie ou de lutte contre le gaspillage, voilà le lien, il s’agit là aussi de détruire tout ce que la civilisation moderne a pu apporter comme confort, soulagement de la peine des peuples et capacité qui leur a été donné de pouvoir s’instruire à la lumière d’une lampe électrique au lieu de le faire à celle du jour puis de la bougie. Sauf que le vaste mouvement nihiliste issu des impasses communiste et étatiste a voulu s’accaparer à nouveau de certains résultats scientifiques sur le climat pour continuer à détruire tout ce qui a permis à l’Occident de dépasser ses propres limites ; par exemple en combattant tout ce qu’il a pu apporter de meilleur malgré le pire que toute civilisation produit aussi.
Ainsi, après avoir donc détruit les arts, peinture, théâtre, cinéma, musique, sculpture, puis le corps avec l’hyper sexualité performative considérée comme la norme désormais, idem avec la drogue, le dopage, aux sensations perçues comme la seule sensibilité admise -malgré la lutte anti tabac et anti-open-bar qui vise plus à freiner la dette abyssale de la protection sociale et l’incivilité d’une jeunesse laissée à la merci du courant nihiliste – ce dernier a réussi le tour de force de s’emparer des problèmes de l’heure et de s’allier avec les courants post communistes, néoléninistes, altermondialistes, alterislamistes, archéosocialistes, néobonapartistes pour tenter de faire croire qu’il est la solution aux maux du monde, alors que toute cette armée d’aventuriers issus des années 60 est en réalité de plus en plus minoritaire dans la société, mais, du fait qu’elle agite ses solutions absurdes aux problèmes néanmoins réels, elle est arrivée à devenir “in” et donc à être de plus en plus majoritaire dans les hautes sphères, universités, médias, rouages étatiques. Ce phénomène est visible partout : USA, GB, Allemagne, France bien sûr, Canada, etc.
En résumé, une espèce de nouvelle avant garde adepte de la frugalité pour les autres, du droit à la différence pour les autres, vit de plus en plus en consanguinité protégée et bronzée, tandis que le peuple subit les sacrifices, la promiscuité, l’hypermondialisme ou le brassage obligé à l’instar de ces enclos ou ces éprouvettes où l’on place diverses espèces en les sommant d’accepter les conditions expérimentales du nihilisme “alter”, tout en se battant évidemment contre les expérimentations animales et les OGM alors que ces gens sont en train d’expérimenter sous nos yeux la plus formidable manip idéologique jamais réalisée depuis au moins la montée conjointe du totalitarisme dans ses variantes communistes, fascistes, nazies. Et ce, en instrumentalisant la science les arts, et le religieux.
L’hybridation est en train de s’échapper du laboratoire “alter” sur un vélo aux roues voilées, et elle transforme en amas quiconque oserait la regarder dans les yeux.