À la croisée des mondes Mondes nord-américains

Entretien avec Philip Gould (1): la photo, la Louisiane et la France

à paraître prochainement...

David Llorca: How and when did you come to photography?   

    

       David Llorca: Comment et quand en êtes-vous venu à la photographie?    
Philip Gould: I was 19 living in California. The start was a bit serendipitous. I borrowed my parent’s camera, quickly found I had an eye. I studied photojournalism at San Jose State University and took a job on a small-town newspaper in Louisiana coming there straight from California. As they say the rest has been a great lifetime ride. 

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Danish Windmill

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Monhegan Island, Maine

Philip Gould: J’avais 19 ans et je vivais en Californie. Les débuts ont été un peu fortuits. J’ai emprunté la caméra de mes parents, qui ont rapidement remarqué que j’avais du talent. J’ai étudié le photojournalisme à San Jose State University, puis j’ai pris un emploi dans le journal d’une petite ville de Louisiane, venant directement de la Californie. Comme on dit le reste est le résultat des aléas de la vie.   

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July Fourth, Dodger Stadium, Los Angeles, CA

    

Coming from Danish descents and having been raised in California, what led you to move to Louisiana and to mainly focus on Cajun culture in your photographic work?   

    

Venant de descendants danois et ayant été élevé en Californie, qu’est-ce qui vous a amené à vous installer en Louisiane et à vous concentrer spécialement sur la culture cadienne dans votre travail photographique? 

My mother was raised in Denmark to Danish parents although she moved back from the U.S. as a six year-old child. My father comes from rural Yankee stock so my influences growing up in California are threefold. Knowing these different cultures intimately provided me the means and appreciation to live in different worlds and appreciate people for their unique qualities.    

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Monsoon Survivors: A couple emerges out from under cardboard pieces after a rainstorm at the annual Festivals Acadiens in Lafayette, LA

When I arrived in Louisiana as a journalism graduate I took to the area at first at face value. Slowly, I began seeing people here in terms of culture, appreciating what made them unique.   

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Spanish Town Mardi Gras Parade, Baton Rouge, Louisiana

Ma mère, de parents danois, a grandi au Danemark bien qu’elle ait quitté le sol américain à l’âge de six ans. Mon père vient de la campagne de la Nouvelle Angleterre, si bien que mes influences en grandissant en Californie sont triples. La connaissance de ces différentes cultures m’a intimement prédisposé à vivre dans des mondes différents tout en appréciant les gens pour leurs qualités uniques.    

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Louisiana politician, Jimmy Dimos

Quand je suis arrivé en Louisiane en tant que jeune  journalisme, j’ai d’abord considéré la région par sa valeur nominale. Lentement, j’ai appris à voir les gens d’ici en termes de culture, en appréciant ce qui les rendait unique. 

   

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Annie Miller-Louisiana swamp guide

 Also, I have always enjoyed an interest in history. I find Louisiana to be a well-rooted state historically. Folks are aware of their past. It still shapes their present.   

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Tabasco Pepper Picker

Aussi, j’ai toujours bénéficié d’un intérêt pour l’histoire. Je trouve que la Louisiane est un Etat bien enraciné historiquement. Les gens sont conscients de leur passé. Il façonne toujours leur présent.    

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Cotton Fields, Cane River, Louisiana

    

What are your acquaintances with French culture? What do you find so photogenic in it? How did you realize this wonderful album about the most beautiful French train stations?

Qu’est-ce qui vous attire dans la culture française? Que trouvez-vous de si photogénique en elle? Comment en êtes vous venu à réaliser cet album magnifique sur Les plus belles gares de France   

Having a historical appreciation of Louisiana only leads me to France. I find France is as varied from border to border as the U.S. Over the years I have tried to see beyond the stereotypes of berets, wine, and cuisine to appreciate other aspects of the country. 

I do find the French are great engineers. They enjoy building, be it, bridges, buildings or rail systems. Train station architecture is as regimented as it is lyrical, as innovative as it is functional. 

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En librairie en France!

   

Mon appréciation historique de la Louisiane m’a inévitablement conduit sur les routes de France. Je trouve que la France est aussi variée de frontière à frontière que les Etats-Unis. Au cours des années, j’ai essayé de voir au-delà des stéréotypes de bérets, de vin et de cuisine pour apprécier d’autres aspects du pays.  

Je trouve que les Français sont de grands ingénieurs. Ils aiment construire, que ce soient des ponts, des bâtiments ou des systèmes ferroviaires. L’architecture de la station de train est aussi enrégimenté que lyrique, aussi  innovant que fonctionnel.   

 

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Gare de St. Exupery, Lyon France

It is a delight to stand in the marquise of a station in France and see the vibrant heartfelt world of folks arriving and departing, commuters in a hurry, workers going about their business or lovers savoring the final moments together before a train departs.

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Romantic Departure by Rail

I also enjoy the murals and statuary often found in Gares. They provide a sense of French history and culture. Statuary of the feminine physique celebrates la belle ligne. All in all, I find it combination that is hard to resist…   

C’est un régal de se tenir à la marquise d’une gare de France et de contempler cette ruée de cœurs vibrants qui arrivent et qui partent; les voyageurs pressés, les travailleurs qui vaquent à leurs affaires ou les amoureux qui savourent leurs derniers moments ensemble avant le départ d’un train.

J’aime aussi les peintures murales et les statues qu’on retrouve souvent dans les Gares. Ils ouvrent une perspective sur l’histoire et de la culture françaises. Par exemple, la statuaire du physique féminin célèbre la belle ligne.    

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Gare de Lyon, Paris, France

 Dans l’ensemble, je trouve que c’est un culture à laquelle il est difficile de résister…  

©PHILIP GOULD et David Llorca, janvier 2011