La crête de la solitude
la tristesse de mes paumes vides
fauche les vagues d’herbes alourdies par la pluie,
j’hume le levant des matins épiés d’envie,
la douceur des lointains dans les feuillages,
le brin d’herbe enchante de vert le silence
du nid de la solitude et du bec jaune du merle,
elle creuse dans mes paumes ton silence et l’envie de l’été,
la rosée endort le désert et le rêve.
Le désert bleu
un bleu émerveillant d’oiseau bleu
ruisselle dans le désert,
éblouies les dunes ne respirent plus,
le sable est une mer d’ondes azurées,
l’air ne brûle ni ne gèle
le ciel de dunes infinies,
le vent s’est blotti à l’aisselle du désert,
il n’est que souffle bleu,
des bédouins et des chameaux passent à travers son azur
comme sur un sentier enchanté
vers une ville fata morgana
cachée dans les sables célestes,
des traces de pas montent et descendent sur les dunes,
des lignes bleu marine sur l’azur,
je suis le sentier marin creusé par les anges
pour arriver au-dessus du désert, au ciel.
Paysage aux acacias
le jeu du vent dans les traces de la pluie,
les ondoiements du ciel sous les semelles du coeur,
les lointains épars
par le zéphyr des acacias en fleur.
Nuage d’envie
vagues d’herbe
renversée par la pluie,
à l’ombre de son silence vert
des épis de douceur,
l’envie comme une toile de nuage azuré,
la pluie et le doux nuage de l’envie,
embrassement d’air sur ton crépuscule.
Atteindre son ravin
abandonne la file de peaux étrangères,
déguisements collés à toi,
laisse voler le papillon au plus loin,
toucher ta paupière et tes sens,
t’envelopper de ses ailes diaphanes
dans une voile fine et transparente
par laquelle passent toutes les couleurs du monde.