Je suis
sans toi
rien de moins
qu’avec toi
un visage perdu
des eaux
et sans origine
***
Sommes-nous amoureux
de l’absence
enfants nés du regard
en quête
de l’autre
***
Nous ne savons pas
l’ère du volcan
sa passion effervescente
des coulées de lave
redessinent la pierre
du jour
***
La voie lactée c’est toi
qui chavire le ciel
tu me présentes
la nuit avant l’écume
tes étoiles édifiantes
de mémoire
***
Tu es cette femme
qui tremble
dans l’attente
les arbres voyagent
grâce aux chants
des migrations
***
Un mot seul
abrite nos silences
sur tes lèvres
la pénombre crépite
je m’y retrouve
en perdition