Ils étaient restés séparés si longtemps, plusieurs mois, qu’il imaginait toutes sortes de fantasmes à réaliser lorsqu’il la retrouverait. Il s’était fait un programme détaillé pendant ses nuits solitaires, programme qui accompagnait et entretenait ses masturbations forcées. Enfin, ce fut le grand jour, l’attente à l’aéroport, le départ, la longue nuit en avion et son arrivée dans l’île lointaine où elle vivait. Le bonheur de la voir, de la serrer, de l’embrasser, enfin, fut sans limites, un peu comme les premières amours adolescentes, quand les sensations sont si fortes qu’on manque de s’évanouir au moindre baiser.
Ils rentrèrent tout de suite chez elle et firent l’amour sauvagement, frénétiquement. Jouissant d’elle plusieurs fois, il semblait ne plus vouloir s’en rassasier, et ils ne quittèrent pas le lit de la journée. Enfin, momentanément calmé, il repensa au programme qu’il avait fantasmé. En se restaurant le soir, sur la terrasse du petit appartement, dans la chaleur tropicale, il lui en fit part en détail. Elle n’était guère prude et acquiesça à toutes ses propositions.
Tout d’abord, il lui dit de se mettre en quête d’un troisième partenaire. Il voulait la voir prise sous ses yeux par un autre homme. Elle ne se fit pas prier, car cela correspondait aussi chez elle aussi à un désir ancien. Après avoir envisagé tous les hommes qu’ils connaissaient et les avoir éliminées l’un après l’autre, ils passèrent aux annonces. C’était les vacances, et après une bonne nuit, ils commencèrent leur chasse dès le lendemain. Le journal leur proposait une série d’hommes cherchant des partenaires, et ils cochèrent parmi les cas de moins de trente ans. Elle écrivit au journal des lettres neutres, se décrivant comme une femme seule cherchant un compagnon, en donnant son téléphone. Plusieurs jours après, les appels commencèrent et elle fixa des rendez-vous dans un café voisin. Il l’accompagna discrètement pour observer la rencontre, ayant convenu avec elle d’un signal d’accord ou non. Après avoir éliminé deux ou trois candidats peu attrayants, ils portèrent leur choix sur un jeune brun, assez beau garçon et décontracté.
Il les voyait et même les entendait discuter à deux tables de lui. Ils échangeaient des banalités, se racontaient leur vie et expériences passées, et il se rendit compte que le garçon était séduit. Sa femme était belle et bien faite, et aurait pu attirer n’importe quel homme sans difficulté. Le garçon s’enhardit et lui prit la main pour la porter à ses lèvres. Elle se laissa faire et la conversation prit un tour nettement plus sensuel. Finalement, elle lui proposa de venir voir son appartement et ils quittèrent le café. Il les suivit et s’aperçut que le garçon était un peu gêné pour marcher, par une érection qui déformait son pantalon, et qu’il tentait maladroitement de cacher.
Ils montèrent et elle laissa la porte de l’appartement entrouverte. Dès qu’ils furent dans le salon, le garçon l’enlaça fougueusement et chercha ses lèvres. Elle s’abandonna à ses caresses. Il la déshabillait, ouvrant le chemisier pour trouver les seins, dégrafant brutalement son soutien-gorge, caressant ensuite ses cuisses, remontant vers les fesses, s’insinuant dans le slip. Elle se dégagea et l’entraîna vers la chambre en finissant de se déshabiller. Il la suivit en arrachant sa chemise, ouvrant son pantalon, faisant jaillir son sexe surexcité. Enfin, ils tombèrent sur le lit, nus et enlacés. Il l’embrassait avec enthousiasme, dans son cou, sur ses seins, son ventre, descendant finalement vers la toison. Elle le guida entre ses cuisses et il commença à appliquer sa langue sur le clitoris et à le lécher avidement.
Pendant ce temps là, lui était entré dans l’appartement et observait depuis le salon par la porte de la chambre entrebâillée. Le garçon s’appliquait à la faire jouir et elle vint enfin, les mains dans les cheveux de son partenaire le poussant au milieu de sa fente. Elle jouit en une fois par saccades. L’homme remonta vers elle et la pénétra alors doucement, envahissant un sexe déjà inondé. Il lui fit l’amour de façon classique prenant à son tour son plaisir. L’autre observait le couple de loin et s’approcha silencieusement de la porte au moment où le garçon jouissait en elle, les yeux fermés, croyant à peine à sa bonne fortune. Il ne se fit pas voir et se retira quand l’homme affalé sur sa partenaire de tout son poids revint à ses sens.
Ils discutèrent encore, un peu maladroits comme le sont de nouveaux amants, jusqu’à ce que le garçon sente à nouveau le désir monter. Cette fois, il s’allongea sur le dos et portant les doigts à la bouche de la femme, enfonçant son pouce entre ses lèvres dans un mouvement de va-et-vient, il lui fit comprendre qu’il désirait maintenant sa bouche. Elle se baissa, docile, et s’empara du sexe qu’elle caressa d’abord délicatement entre ses doigts, faisant monter et descendre le prépuce autour du gland. Elle le dégageait complètement vers le bas puis le recouvrait entièrement, et à chaque fois qu’elle tirait la peau à fond, dénudant toute l’extrémité sensible, il émettait un râle de plaisir. Elle approcha ses lèvres et lécha le sexe, passant sa langue sur toutes les parties du gland hypertrophié. L’homme haletait sous la caresse. Ensuite, elle l’enfourna, le faisant pénétrer au fond de sa gorge, entre sa luette et ses amygdales, le relâchant jusqu’à la base du gland, et le reprenant encore délicatement au fond de son palais. Le mouvement de va-et-vient tirait maintenant une plainte continue du garçon. Elle sentit au bout de quelques minutes de cet exercice, qu’il était à nouveau au bord du plaisir. Le sexe se gonfla encore dans sa bouche et bientôt se cabra en émettant un flot de sperme qui la surprit par la force du jet. La semence venait par saccades, une fois, deux fois, trois fois, cinq fois, se tarissant un peu plus à chaque émission. Elle avait la bouche pleine et le sperme ressortait au coin de ses lèvres. Elle commença à l’avaler sans laisser sortir le sexe de sa bouche pour ne pas frustrer son compagnon d’une parcelle de son plaisir, et petit à petit parvint à en absorber l’essentiel. Enfin, l’homme se dégagea d’entre les lèvres et vint lui accorder un baiser de récompense. Il était assommé et se détendit sur le lit, au bord du sommeil.
Lui, de son côté, n’avait rien perdu du spectacle. Il avait observé sa compagne la bouche occupée par ce membre, et apprécié son art consommé pour obtenir de ses lèvres et de sa langue la jouissance du mâle. Il était passablement excité et bandait de toutes ses forces. Il ne put résister et se masturba seul dans le salon, envoyant une giclée de sperme sur le poste de télévision.
Peu après l’homme partit sans s’apercevoir de sa présence, et il revint alors vers elle, allongée nue sur le lit. Il la prit à son tour et jouit une seconde fois au fond de son corps.