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Chroniques virales – 28, 29, 30

Chapitre 28

15 septembre 2020

Comme avant,

On se retrouve un soir d’été, à la fraîche.

Comme avant,

les joues,  rosées à la pêche.

Comme avant,

en accord sur rien, sur tout.

Comme avant,

on parle de nos enfants, peu de nous.

Comme avant,

en cuisine,  les choses intimes.

Comme avant,

peurs de demain, légitimes.

Comme avant,

on boit un peu trop.

Comme avant,

tu me fais rire frérot.

Comme avant,

mon amie, tu ne vieillis pas.

Comme avant,

on parle régime, lèvres au chocolat.

Comme avant,

tu parles fort.

Comme avant,

je t’aime sans effort.

Comme avant,

nos futurs ne seront plus,

comme avant.

Nos rêves interrompus.

 

Chapitre XXIX

Derrière son comptoir, assis, le libraire observe la rue vide.

Il croit entendre le bruit d’un pas. La porte va s’ouvrir et  faire tintinnabuler la sonnette.

Finalement non.

La porte est close et la vitrine éteinte.

Le libraire est confiné lui aussi. La librairie interdite de transmettre des mots, encore moins des maux.

Il attend d’hypothétiques lecteurs immunisés, ayant attrapé bien jeune le virus de la lecture.

Mais non, ils ne viendront pas.

La librairie du village est lieu de résistants. Ils résistent aux temps courts, au temps du mail, du hashtag, de l’information en cinq lignes. Certains disent qu’ils vont en librairie, comme pour y retrouver un ordre médiéval. Le lieu a ses propres effluves, de vieux cuir, de vernis subtils, de vélin, de papiers bouffants. Au premier instant, si l’on y prête attention, l’impression olfactive nous emmène chez un marchand d’odeurs et de senteurs. Bien sûr il faut un nez affûté. Que dis-je un nez…

Dans les premiers jours, l’affiche placardée avec le soin du calligraphe maison en disait un peu plus.

«La lecture est une évasion, pas un vecteur de contagion».

On sentait bien la rime ni riche ni suffisante. En d’autres temps, il l’aurait écrite plus romanesque, plus poétique, plus romantique, plus humoristique, plus… Il n’en avait eu ni le goût, ni l’envie.

Il pensait à la fin proche des librairies de village, proposant une autre nourriture que l’église face à lui.

Bien sûr les lecteurs assidus continueraient à lire sans elles. De toute façon, avec ce virus qui leur faisait perdre l’odorat, c’était déjà foutu.

Dans la première semaine de confinement, le syndicat des libraires indépendants avait envoyé une missive au Ministre de l’économie demandant que soit interdite temporairement la vente de livres via Amazon et par les grandes surfaces pour ne pas leur faire une concurrence déloyale. Il serait pour le moins scandaleux que le géant américain de la fraude fiscale, qui fait tout pour échapper à l’impôt et “évite” ainsi de contribuer à la solidarité nationale, profite de cette crise pour gonfler ses gains.

Lettre morte pensa-t-il.*

Le libraire regardait son magasin. Il se dit, qu’après la crise, il changerait le mobilier, les étagères, tout l’ameublement, pour lui donner un coup de jeune, au moins un coup de propre. L’instant d’après il pensait qu’il ne ferait rien. Est-ce que quelqu’un, un jour, entrant dans une libraire, en est ressorti parce que les meubles n’étaient pas assez beaux. Jamais.

Il est de la vieille école. Un peu taciturne, un peu bougon, toujours le doigt coincé entre deux pages, loin de la reliure pour ne pas l’abîmer, attendant que le lecteur vienne à sa rencontre. Ce moment-là, il l’aime par-dessus tout. L’essence du métier. Il n’est pas un marchand de canapé. Passer un du temps avec un inconnu, le découvrir, se divulguer soi-même, est un instant de contentement. La tournure de la conversation, les mots utilisés, les auteurs cités, les livres lus sont pour lui autant d’indices pour donner un conseil de lecture. Un cluedo littéraire.

Un bon libraire, n’a pas de jugement sur le livre choisi. Pour lui Guillaume Musso a autant de valeur que Marcel Proust. Il n’a pas dit de talent, juste valeur. Quelques euros.

Sur les étagères il n’y a pas de distanciation sociale et pourtant tout ce petit monde se supporte. Il n’y a pas de guerre sur les rayonnages, bien que chaque auteur dispose des mêmes munitions, des mêmes mots. L’auteur a le pouvoir d’en faire sens.

Le lecteur, lui, a un tout autre pouvoir : celui de feuilleter, lire deux trois pages, poser le livre sur le comptoir et entendre le libraire, lui dire:

– Excellent choix, c’est pour offrir ? Je vous l’emballe ?

– Non merci c’est pour mon usage.

– Vous allez passer un bon moment. Dans le même style j’ai adoré…là , là, le voici, vous connaissez ?

Et la conversation commence, feutrée. C’est magique deux inconnus qui se parlent.

Encore un bruit de pas dans la rue. Le boucher charcutier, béret vissé sur la tête et masque sur le nez, se plante devant la vitrine. Il gesticulant et pointe ses index vers la boite aux lettres. Le libraire comprend  qu’il y a déposé un mot. Déposer un mot chez un libraire c’est comme déposer un bœuf chez un boucher pense-t-il. C’est de la matière première.

Il récupère précautionneusement le prospectus et le passe au brumisateur hydroalcoolique avant de le lire.

Aussitôt, il a une révélation.

Avec ces centaines, pour ne pas dire milliers, de livres lus dans sa carrière, il se trouve bien moins inventif qu’un boucher charcutier. Sur le prospectus, il découvre toute une liste de viande en vrac. Au moins une vingtaine de propositions parmi lesquelles il faudra choisir entre des alouettes sans tête, des merguez, des cuisses de poulets, du jarret de bœuf, de la saucisse de ménage, du boudin noir, de la financière et autres délices – à condition de ne pas être végan – et n’en retenir que dix pour 99 euros.

Une idée germe dans sa tête.

Il avait été un peu chafouin au début du confinement quand marchands de kebab ou de pizzas avaient eu le droit de faire de la vente à emporter. Même les marchands de plantes et de fleurs pouvaient ouvrir prétextant la vente de quelques sacs de croquettes pour chiens et chats.

Se pouvait-il que les nourritures littéraires soient plus contaminantes que les nourritures terrestres ?

L’idée germa : lui aussi allait faire des caissettes, non pas de viande mais de livres.

Et pour relancer le marché  ce serait 5 livres achetés, 1 gratuit .

Chaque achat donnerait accès à un apéro littéraire « Skype » depuis la librairie.

Il imagina sa première livraison :

Un classique: Zola, L’argent pour imaginer l’économie.

Un poésie : Apollinaire, Alcool. Pour oublier.

Un peu d’humour : Frédéric Dard. Le boulevard des allongés. Pas de commentaires.

Un de science fiction : Alain Peyrefitte. Quand la chine s’éveillera…le monde tremblera.

Un sociétal : Christian Lamotte. L’école est finie : les désillusions d’un prof.

Il n’osa proposer « la main coupée » de Blaise Cendrars. En matière de confinement et de boucherie c’était certainement un peu trop. Dans sa sélection, il avait pris garde de ne pas heurter le lecteur novice, attiré par son nouveau mode de vente. Pourtant, ce choix eut été magnifique.

L’idée fonctionna au-delà de ses espérances.

Son ami boucher s’occupa des livraisons. Ils faisaient le pari de la mutualisation, eux aussi. En échange le libraire s’engagea à faire découvrir quelques assortiments de caillettes, de saucissons faits maison, de pâté au genièvre posé sur de petits toasts de pain d’épeautre, lors du premier club littéraire et libératoire.

Renouer avec les lecteurs devenait possible L’espoir renaissait.

Le 26 septembre, la crise serait du passé. Il rêva de sa librairie trop petite pour recevoir cette auteure mexicaine, Aura Xilonen, et imaginait son boucher virevoltant autour des invités et présentant  ses compositions charcutières. Ce serait un bel échange. Chacun y trouverait son compte.

Un jour, le libraire donna à son associé de circonstance quelques livres de poche en lui disant que ce serait plus simple pour les glisser dans son tablier et en pensant secrètement qu’il pourrait ainsi l’amener à lire.

Quel imbécile.  Par ce geste, il venait de concrétiser un jugement, celui qu’un boucher ne lit pas. Il se trouva confus, voulut s’excuser. Il n’en eut pas le temps : le maître charcutier appréciant le geste, lui fit cette confidence.

– Tu sais, ma mère était bibliothécaire dans un petit village du sud de la France. Une fois par mois elle déposait des livres dans ma chambre. C’était la seule place qu’elle avait trouvée pour les stocker une semaine avant la mise en rayon.

Le libraire écarquillât les yeux, tandis que le boucher le fixait, un sourire bienveillant aux lèvres.

– Ainsi j’ai passé ma jeunesse à avoir le choix de mes lectures. Les auteurs me faisaient voyager, rêver, pleurer, aimer, désirer. Aujourd’hui, même si j’ai un travail manuel, je sais mettre des mots sur mes sentiments, mes amours, mes frustrations, mes colères, mes déceptions, mes espoirs. Ma mère n’a fait que ça, mettre des livres dans ma chambre. Elle a déposé un univers à mes pieds. Alors, reste  au centre du village. Ne serait ce que pour un seul enfant. Un jour il poussera ta porte. Tu lui offriras d’autres possibles.

Et dans un éclat de rire tonitruant, il eut cette phrase de Sacha Guitry. Immense.

– Et souviens toi que même un livre de cuisine n’est pas un livre de dépenses, c’est un livre de recettes.

– Tu veux une rosette pour demain ?

* le 14 avril 2020, la vente de livre par internet fut interdite.

 

Chapitre 30

16 avril 2020.

Les doigts sur le clavier, je me demande bien comment je vais pouvoir rapidement écrire ce bouquin en un mois. Le titre est déjà là.

Virus: L’effroyable imposture.

Mon éditeur me met une pression terrible pour que le livre soit en vente le 15 Juin. Il faut dire que la concurrence va être rude. Pour les attentats du 11 septembre 2001, Thierry Meyssan avait publié son brûlot complotiste en 5 mois. Vingt ans plus tard il faudra frapper vite et fort.

Cette histoire de virus n’est qu’un complot instrumentalisé par La Côte d’Ivoire en lien avec les multinationales du luxe français. Il faut que je trouve des faits vérifiables et ensuite je monte le tout au mixer à émotions en ajoutant une pincée de services secrets, une touche de laboratoires chimiques, un soupçon de ministres corrompus, une larme d’OMS, une grosse rasade de complexes militaro-industriels à la solde des Etats-Unis et sans oublier le Mossad pour pimenter le tout.

Pour l’instant ce ne sont que les ingrédients de base. Ensuite j’y mets ma touche personnelle. Il faut dire que depuis les Twins Towers, il y a des nouveautés en rayons.

J’incorpore mes créations: les lobbyistes du GIEC, les GAFFA, la mondialisation, les datas, les algorithmes, les chaînes d’informations en continu et surtout, surtout les réseaux sociaux qui espionnent absolument toute votre vie.

Voilà … voilà j’enfile mon tablier pour ne pas me salir avec toutes ces cochonneries.

En premier lieu écrire un plan, une sorte de recette. Le pitch comme dit Ardisson.

La Côte d’Ivoire est le plus grand producteur de cacao.

Son développement passe par la Chine.

Mais il y a un mais : le Chinois n’aime pas le chocolat. Le chocolat a longtemps été considéré comme un produit trop onéreux par la population chinoise, un aliment inclassable dans leur gastronomie et difficilement adaptable aux plats locaux. Depuis quelques années la consommation augmente,  légèrement. Pas assez vite.

L’implantation en Chine est donc récente et relève de la culture des cadeaux, où il devient de bon ton de s’échanger ce produit exotique et luxueux.

La pression sociale sur le mariage étant omniprésente, la Chine célèbre trois Saint-Valentin: la traditionnelle fête des amoureux Qixi qui tombe le 7e jour du 7e mois lunaire, le 14 février, plus une fête commerciale inventée de toute pièce le 11 novembre et destinée aux ‘malheureuses’ célibataires qui doivent se consoler de leur célibat par le shopping et les cadeaux. Une tendance qui se reflète dans les consommations. Les clients sont férus de la Saint-Valentin, ils demandent des boîtes de chocolat  avec du rouge, du rose et des cœurs. Il faut que ça se voit, que ça flashe.

Voila pour le corps de la recette.

Délicatement, je fais entrer en scène le monde du luxe made in France.

Les grandes marques hexagonales ont vite compris que vendre des sacs, des briquets, des foulards, et des stylos ne suffisait plus. De toute façon, ce qui compte dans le luxe, c’est la publicité et l’emballage. Donc on va leur mettre du chocolat dans des sacs Vuillon portés par une égérie sublime sortant nue d’une vasque de chocolat blanc J’exagère. Mais c’est l’idée.

Ensuite, l’assemblage devient délicat car les laboratoires de recherches étudiant les fonctions cognitives entrent en jeu. Comment faire croire au lecteur que c’est lui qui a trouvé la clé du complot. Les laboratoires nous donnent les modes d’emploi, des biais cognitifs du cerveau humain. Attention on décolle, ça va secouer.

Accrochez-vous!!!

Dans le monde, et depuis que les statistiques existent, il naît 105 garçons pour 100 filles. Ne cherchez pas c’est comme ça. Il y a des centaines de généticiens sur le coup, aucun ne donne une seule et unique explication, mais plusieurs. Bon on accélère j’ai un livre à faire moi …

Les scientifiques, donc, se sont aperçus que quand il y a des situations stressantes, séismes, attentats, guerres, la natalité des filles augmente.

Par ailleurs, le premier effet du stress dans une population se traduit par une consommation accrue de chocolat. Mais hélas, seulement dans les pays consommant déjà du chocolat.

Avec une angoisse du type pandémie, là c’est jackpot. Le problème demeure, les Ivoiriens veulent  croître sur le marché chinois.

Bon … je vous fais un plan ou quoi?

La politique de l’enfant unique en Chine ça vous parle ? Faut tout vous expliquer, vous êtes désolants.

Pendant des années les parents chinois, grâce à la technologie, ont pu sélectionné le genre des enfants à naître. Cette politique est arrêtée depuis 2015. Le mal est fait. Il y a trop de garçons et pas assez de filles. Pas assez de femelles donc pas assez de mâles assez amoureux et/ou cons pour acheter une boite de chocolats à 154 euros avec la tour Eiffel dessus et/ou la tête d’Alain Delon jeune.

Pour vendre du chocolat chez les chinetoques il faut de la gonzesse. En Chine il y a urgence, mais si ça marche aussi dans le reste du monde, c’est tout bénéfice.

Et c’est là qu’intervient le Professeur Raoult. Il a étudié le paludisme au Sénégal. Et que croyez-vous qu’il a découvert avec la clorhydrine ? Allez donc faire un tour à Marseille. Entrez dans les grands magasins ou dans les supérettes de quartiers arabes, demandez s’il reste du chocolat. Que dalle, la tablette se négocie à 50 euros dans les quartiers nord.  Le Marseillais est à la solde des Ivoiriens et son institut c’est juste une planque. L’effet secondaire du médoc est une consommation addictive au chocolat. Vous commencez à comprendre. Le Sénégal c’est où ? En Afrique comme la Côte d’Ivoire.

Le Professeur Raoult est inattaquable. Même les décodeurs de fake news de Médiapart n’y pourront rien. Un journaliste qui attaque Raout sur sa méthode scientifique, c’est comme un joueur de baby-foot voulant apprendre à Zidane les subtilités du football.

Les grands groupes du luxe se sont associés avec Sonafi, dans une sorte de joint-venture. Cette dernière a donné 50 000 euros au Professeur Raoult en 2015 et depuis le fait chanter et l’oblige à collaborer avec eux pour développer ce virus. En fait le Professeur va toucher deux fois. Une fois avec les ivoiriens, une fois avec LVMH associé à Danone et peut être une troisième fois mais j’attends un peu pour croiser mas sources. Les israéliens qui n’avaient rien à faire dans cette histoire, ont proposé leurs services pour infiltrer des algorithmes dans les réseaux sociaux chinois prioritairement dans Sina Weibo et Qzone poussant ainsi à la consommation de cacao.

Le Président Macron est aussi dans le coup ! N’a-t-il pas le 18 janvier 2020 organisé dans la cour de l’Elysée, deux journées intitulées « Fabriqué en France » et devant quel stand croyez-vous qu’il se soit attardé le plus longuement ? Je vous le donne en mille : devant le stand d’un chocolatier des Alpes de Haute Provence. Il aurait pu être intéressé par la tuile romane du Cantal, par la plancha en fonte émaillée sur chariot et même par le canapé Ploum des designers Ronan et Erwan Bouroullec. Et bien non, ce fût l’amande chocolatée qui reteint toute son attention.

Pour l’implication du Président français tout est dit dans le roman « Tuer Jupiter » de François Médéline. Sous couvert de roman policier, les éléments sont réels pour celui qui est informé comme je le suis. Dans ce livre le Président meurt en mangeant un chocolat haut de gamme, un Ecuador 85% fourré à la strychnine. Pour celui qui comme moi à l’habitude du renseignement, cela ressemble à un vrai message codé. Strychnine, chlorhydrine pour ne pas y voir une relation et une prédiction il faut être de mauvaise foi.

Pour finir je parle un peu de l’intervention du prix Nobel Luc Montagnier, exprimant clairement que le virus s’est échappé du laboratoire P4 de Wuhan. Il sait de quoi il parle puisqu’il a travaillé en Chine. Il dit que la structure du covid 19 ressemble à un séquençage du VIH et pense que c’est une tentative des chinois de réaliser un vaccin contre le sida en utilisant un coronavirus désactivé.

Et voilà comment tout ce problème mondial qui stoppa les championnats de foot, arriva. Un mardi après-midi de novembre 2019 vers 14h38, un chercheur, fiole du virus en main, s’est embroncher dans le fil du chargeur du téléphone de Xiaomi, la femme de ménage à qui on a déjà dit cent fois de charger son téléphone dans le vestiaire «该死的狗屎你生气», ce qui   donne en français : « Putain de bordel de merde tu fais chier ».

La fiole s’est répandue sur le visage de la malheureuse nettoyeuse de paillasse. Elle est devenue instantanément folle de chocolat, parcourant Wuhan, les yeux exorbités, cherchant dans toute la ville des snickers, des mars ou tout autre junk food chocolatée. Elle ne dénicha qu’un kinder. Voilà la vérité sur la contamination de cette ville de 9 millions d’habitants en quelques heures.

 Fréderic Dard aurait dit : « il y a une couille dans le potage », mais là c’était plutôt une grosse surprise dans le kinder.

 A 84 ans ce professeur Montagnier, reste une sommité pour ses recherches sur le VIH. On a oublié qu’il était depuis accusé de charlatanisme à cause de ses propos anti vaccins et pour avoir émis l’idée de soigner les autistes avec des antibiotiques. Au Cameroun (tiens, tiens) il avait aussi proposé de soigner le VIH par l’homéopathie et l’alimentation.  Une autre guerre à lieu dans cet épisode d’inquiétude mondiale, celle des égos. On voit le retour des vieilles gloires déchues. Sans doute que citer un prix Nobel dans mon bouquin fournira une belle caution scientifique … Les gens vont rarement bien plus loin que ce qu’ils ont déjà envie d’entendre. Et quand bien même…

Quels sont les effets que nous voyons déjà sur la planète?

– Un stress chez les femmes chinoises qui va engendrer plus de filles donc une  augmentation des cadeaux chocolatés. Le dé-confinement de Wuhan a donné des scènes d’hystéries collectives. Les chocolateries ont été prises d’assaut. L’armée est intervenue pour libérer les employés de la célèbre maison «Marco». Bien sur la télévision chinoise n’ait pas diffusé ces images. Le gouvernement macaroniste, valets des lobbys du luxe et de la finance internationale, ont fait en sorte de museler les médias à leur bottes pour ne pas éveiller les soupçons sur cette immense escroquerie politico-chocolatière.

– Un deuxième effet notable : une surconsommation de chocolat au States entraînant une surmortalité due au diabète et au problème d’obésité. Les décès massifs dans les pays industrialisés induiront une diminution des émissions de gaz à effet de serre qui contenteront un temps les membres du GIEC.

– La demande de cacao augmentant, son cours flambe.

– Sanofi, en attendant de mettre au point un vaccin, vend de la chloroquine sur toute la planète sauf en France pour ne pas être accusé de faire du profit sur le dos des malades.

– L’OMS, par la voix de son président éthiopien, qui dès sa prise de fonction a fait reconnaître la médecine chinoise par cette institution, exhorte cet immense nation communiste à accélérer les routes de la soie. Ils sont prêts à investir 3000 milliards de dollars pour terminer les liaisons des ports en eaux profondes de Djibouti et de Luma – Kenya – et relier ainsi les champs de cacaotiers de l’Afrique de l’ouest directement à Wuhan, là où seront mis en boite les chocolats LHMV, Prado, Gocci et bientôt en quantité limitée un lundi par an pour les clients moins fortunés du Lidal coincé derrière le Maxi Miquette de Castelnaudary dont la devanture est close depuis six mois faute de repreneur.

La frustration créant l’envie et donc le geste d’achat, il est évident qu’il faut appâter le chaland des classes inférieures. Il faudra s’habituer encore longtemps à entendre à la radio le concurrent de Lidal, nous les briser avec : « on est mal chef, là on est mal »

Voilà je crois que j’ai presque tout pour faire un bon complot. Il ne reste plus qu’à trouver deux cautions : pour la scientifique Michel Cymes et pour la celle « service secret spécialisé dans les opérations commandos, ancien de la DGSE » Philippe Etchebest.

Avec le premier, j’ai confiance, il est remarquable avec son émission «Ça ne sortira pas d’ici»

Avec le second il faut que je réfléchisse encore sur le rapport bénéfice/risque.

On peut rapidement passer de«Top chef» à «Cauchemar en cuisine ».

Aux dernières nouvelles, le chocolat Côte d’Or est prêt à investir 620 millions d’euros, soit le budget du PSG, pour relancer l’Olympique  de  Marseille. Certaines sources, opérant sur le darknet, signalent que Huawei et Alibaba sont les véritables investisseurs masqués. Le club recevra 2 milliards qui transiteront via des comptes offshores dormants créés par tonton Bernard du temps de la splendeur européenne du club.

Ce ne sont que des rumeurs, mais le Professeur Raoult a signé, certainement sous la contrainte du milieu marseillais, pour être le préparateur physique de l’OM. Il aurait  trouvé un deuxième effet dopant de la chloroquine, en le mélangeant avec un autre produit au goût subtilement anisé.

Marseillais de cœur il a refusé les propositions mirobolantes des qataries.

Je vais pouvoir commencer à mettre tout ça en forme. Je compte sur les lecteurs. C’est un travail d’équipe. Ils vont aller sur wikipédia vérifier chaque information et en déduiront qu’elles sont justes.

Les biais de halo, d’acceptation, de croyance, de confirmation, de notoriété et autres feront le reste.

L’histoire deviendra vraie.