C’est là, une charge très humaine
De savoir, de sentir
Que la chose me regarde
Qu’elle me toise
Eperon de nos gestes
Nous l’avons dans la peau
Elle se pointe dans les yeux,
De proche en proche
Alors on voudrait tant
Avec le peu de recul
Pouvoir — un jour — s’asseoir dessus
Mais le tissu, la matière se défend
Combien de fois encore
S’y prendre les pieds ?
Sur le sol nocturne et maternel
Où le corps se plie à l’espace
Qui nous appelle et nous demande
Dans le souffle du silence
Forcés au repos
Nous saurons ainsi
Qu’il n’y a vers la chose
Q’une liturgie profane
Où je reçois — chez nous, enfin !
Ce que j’ai rendu au monde
Liturgie du peintre
Que le moment décide, fatalement
Aux couleurs de la toile donc,
Les liens se resserrent…