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L’anneau des conjurés : extrait

#1. Can Vivot

L’échafaudage, gigantesque et asymétrique, structure l’espace du palais comme une immense toile d’araignée. Les paliers sont très rapprochés des plafonds peints, l’artiste œuvrant allongé, à la mode italienne. Sur l’une de ces plates-formes couvertes de bâches grossières, deux hommes en chemise sont allongés, accommodés à leurs aises. Ils rient en se passant le carafon de vin. La lueur d’une lampe à huile éclaire leurs faces légèrement rougeoyantes. Dans la pénombre, on distingue un portrait presque achevé au plafond. L’un des compères est soigné, poudré, presque féminin, avec un physique d’adolescent. Pas une mèche de ses cheveux ne s’échappe de l’impeccable catogan qui les retient. Son visage pointu s’orne d’un sourire malin. En revanche, celui qui prend la parole s’exprime avec un fort accent italien. Son front plissé, ses traits expressifs, ses yeux brillants et ses mains éloquentes, tachées de peinture, révèlent un artiste.

– Alors, mon cher Bouchon ? Que penses-tu de la dernière création de l’esclave ? s’enquiert le peintre en désignant le portrait ; Vois, ce sont ici les yeux de Philippe d’Anjou (1), mais l’implantation des cheveux, les joues, et surtout la bouche, pulpeuse, charnelle, sont celles de notre Don Joan Sureda.(2)

– Ma foi, esclave Bernardo, je dirais qu’il s’agit là de la juste revanche du Spartacus moderne, le noble Spartacus de 1705 que tu es…

Ils éclatent tous deux de rire, mais l’artiste se renfrogne subitement.

– Plût au ciel que j’eusse réalisé cette œuvre non point pour racheter ma liberté, mais payé en bons doublons sonnants, comme il se doit !

– Allons, allons, mon ami, je ne suis pas mieux loti que toi. Je ne suis que le laquais d’un prévenu, Don Joan lui-même ne jouissant que d’une marge de manœuvre très réduite dans cette île de Majorque, à bord de cette monumentale galère…

– Ton Don Joan n’aspire qu’à une chose, c’est un titre. Je suis persuadé qu’il ne refuserait pas alors la charge de vice-roi de ce bagne majorquin.

– Voyons ! Il a des vues bien plus pénétrantes. Ne t’a-t-il pas acheté à bon prix à ces Maures ? Dis, Bernardo, te souviens-tu encore des rues d’Alger, des bains royaux de Xanaga le Galant ? (3) Tu y traînerais encore, ivre du soir au matin, comme tous les autres esclaves, travaillant comme des chiens et vous étourdissant de misère, de dégoût et d’alcools frelatés. Tu pourrais être heureux de racheter ta liberté ici, dans ce palais, et de surcroît, grâce à ton art…

– Mais justement ! Il ne comprend rien à l’art et je paye ma liberté d’une mode ! Et quelle mode ! Celle de Versailles, cette vulgaire copie de la perfection florentine ! Quelle décadence ! Les Maures ne m’obligeaient pas à trahir mes maîtres…

– Bernardo, comme la majeure partie des habitants de ce royaume de Majorque, l’Histoire va te dépasser et elle t’engloutira dans le passé pour ne pas avoir compris le présent.

– Je te dis que Don Joan est un ambitieux ! Si Philippe d’Anjou n’était pas sur le trône…

– Je t’accorde qu’il veut faire triompher certaines idées. Mais c’est pour le bien de l’île…

– Diable. Ton Don Joan est donc une espèce de saint, tu m’excuseras du peu… Vous, les Français, pour peu qu’on adopte vos vues ou vos perruques, vous seriez prêts à céder votre âme. Mais revenons donc à mon portrait – le prix de ma liberté. L’ai-je bien réussi, môssieur le maître de maison ?

– Pas mal. Je crois qu’il ne se rendra pas compte. Un peu comme le Vulcain que tu as peint au plafond de sa chambre, n’est-ce pas…

– Qu’insinues-tu, Bouchon ?

– Je t’ai bien reconnu, que crois-tu ? Ce Vulcain est un habile mélange de toi et de lui. Mais ce que tu as fait par jeu dans sa chambre aura ici, dans sa bibliothèque, son petit effet… Don Joan se verra assimilé à Philippe d’Anjou. Entends-tu, Bernardo ? Nous nous devons de flatter l’homme, mais discrètement.

– Sont-ce là les ordres de Vendôme ? (4) Mais les pirates de l’espèce de notre maître ne sont que par trop enclins à la méfiance.

– Tu as raison, les nouvelles ne sont pas bonnes. L’Archiduc d’Autriche (5) a levé une coalition que l’on dit invincible. Les Alliés s’apprêtent à envahir le Portugal, la guerre est pour demain. Philippe d’Anjou ne pourra se battre sur tous les fronts. Il tiendra le centre de l’Espagne, Madrid, mais ne pourra défendre tous les royaumes à la fois, d’autant que les Basques ne lui sont guère favorables. Quant aux Catalans, ils comptent bien profiter de la première occasion pour défendre leurs privilèges et se vendront à celui qui leur en concédera le plus.

– Majorque dans tout cela ?

– Une pièce importante de l’échiquier. Majorque, c’est la porte d’Afrique, le contrôle de la Méditerranée occidentale, la liaison avec la mer ionienne et Raguse(6), et par-là, Vienne. Cela n’a pas échappé à l’Archiduc, crois-moi. Philippe d’Anjou n’a malheureusement pas la même approche de la réalité méditerranéenne. Il compte se servir des Baléares comme d’un leurre, alors que son objectif réel, c’est le continent. Notre bon roi se refuse par ailleurs à travailler avec les corsaires et la seule évocation de l’Organisation (7) de Don Joan lui provoque de l’urticaire. Vendôme prétend qu’Anjou veut une guerre d’hommes mourant dignement au champ d’honneur.

– Est-il vrai qu’il aurait été écarté de Versailles sur ordre du Roy Louis ?

– Mais enfin, Bernardo, que veux-tu prouver ? Anjou est légitime sur le trône d’Espagne, sa grand-mère est espagnole, liée à la famille royale d’Espagne. (8)Ouvre les yeux, Bernardo, il faut en finir avec la féodalité. La séparation des pouvoirs ne favorise que sa dégradation et un État fort, dans le monde de bouleversements que nous vivons aujourd’hui, est la condition sine qua non de la survie politique. Sans parler de l’Église. Il suffit d’observer ici à Majorque l’insolente richesse de l’Inquisition, pour mesurer la constante menace qu’elle fait peser sur toutes les têtes : même le vice-roi les craint. Les Temps doivent pourtant changer, mais Majorque, si cette situation se prolonge, risque bien de se retrouver à la traîne.

– Tu parles comme les xuetes (9), Bouchon, la peur en moins.

– La peur n’a pas droit de séjour à Can Vivot, notre Don Joan ne le permettrait pas. Quant aux xuetes, ils n’ont peut-être pas tout à fait tort, Bernardino. Ce Pinya, par exemple, est un esprit remarquable, de grande culture, et d’une rare élégance…

– Mais enfin, que dis-tu, Bouchon, c’est un Juif !

– Oui, enfin c’est un xuete. Mais j’ai eu l’occasion de visiter sa bibliothèque, qui cache plus d’ouvrages étrangers que j’en ai vu dans toute ma vie. Lui-même approvisionne la bibliothèque de Don Joan lors de ses voyages à Livourne… (10)

– Je ne le sais que trop bien. Il aurait mieux fait d’éviter de lui offrir ce livre de Machiavel. Dieu me garde ! Notre homme n’avait pourtant guère besoin de leçons de despotisme !

– Allons, Bernardo, il aime à te taquiner, c’est assez normal, tu es son esclave après tout. Mais ces auteurs le nourrissent. Imagine-toi qu’il lit tout autant Bossuet ou Montaigne, et ce, dans le texte, mon ami. Le discours qu’il a prononcé devant l’Académie Lulliste (11) a rallié de nouveaux venus à faveur d’Anjou, comme le jurado en Cap (12) de Ciutat (13), Don Algodoner.

– Enfin ! Le discours n’était pas de lui !

– Il a su l’interpréter au mieux. (Le coiffeur boit la dernière rasade de vin) Et si nous parlions des femmes, Bernardino ?

– Romps là, Bouchon. L’épouse de Don Joan m’épuise de ses bondieuseries de femelle abandonnée. Afin d’échapper à ses réunions de jansénistes, j’ai beau lui répéter que j’ai du mal à comprendre le français, mais rien n’y fait. Elle veut à toute force que j’assiste aux lectures des écrits de cet ensoutané, un certain Pascal dont elle dit le plus grand bien, et que pourtant on accuse d’hérésie dans son pays…

– Bernardino, je veux parler de femelles, de créatures. Cette infidèle d’Aicha s’interpose et s’impose jusque durant la pose de la perruque, promenant ses obscènes tétons dansants sous le nez et à la barbe de tous.

– Laisse-moi rêver, maudit barbier, aux florentines qui sont les plus belles vierges du monde! Ah ! Je meurs d’envie de revoir Il Duomo (14), et l’Arno…(15) Florence, terre chérie, terre bénie… Comptes-tu revenir à Toulouse, Bouchon, une fois que tu en auras achevé tes travaux ? lui demande l’autre, tout à trac.

Dans le silence qui suit, les yeux de Bouchon s’embuent, un reflet rose dans la Garonne y passe en un éclair, mais il explose d’un rire nerveux.

– Tu es fou, Bernardino ! Quand bien même Vendôme déciderait de se passer de mes services, la place est trop bonne ! Que ferais-je à Toulouse avec ces petits comtes de rien du tout ! J’en serais rendu à pratiquer des saignées (16), tandis qu’ici, en plus de tous les avantages matériels, j’ai la chance inouïe de pouvoir inculquer à un béotien, un rustre, un pirate comme tu dis, ce qu’est l’art du paraître, cette sublime façon d’incarner l’Esprit du Temps, s’autoriser la grande liberté de la Modernité !

– Ce que j’en dis, Bouchon, c’est que tu ferais bien d’aller lui voler un peu plus de vin. Il l’a bien mérité…

Bouchon descend lestement de l’échafaudage. Un homme chauve vêtu d’une chemise rehaussée de dentelle d’Alençon, se tapit derrière une tenture. Il se plaque contre le mur alors que le halo de la bougie de Bouchon le frôle, mais le coiffeur ne s’aperçoit pas de sa présence. L’homme, pensif, regarde son barbier s’éloigner. Ensuite il s’engage par une porte dérobée, emprunte un passage secret, qui le mène sa chambre, où il observe longuement le Vulcain peint au plafond. Ainsi, l’Italien a dit vrai : il retrouve dans la figure du dieu certains des traits de l’esclave, mêlés aux siens.

Don Joan ne peut réprimer un sourire. Il est en proie à la phobie des portraits, cette stupide mode qui affecte le tout-Majorque. N’importe quel petit chevalier de peu de bien consacre des fortunes à cette dangereuse vanité du paraître, et force les hommes d’honneur à se découvrir bien sottement. Il faut avoir son portrait pour que l’on parle de vous ! Leilah Fatima, une Valencienne, femme du bey (17) d’Alger, amie discrète et secrète autorité du marché d’esclaves, lui avait expliqué dans l’une de ses missives que les Maures craignent par-dessus tout les portraits, qu’ils interprètent comme un abusif vol de l’âme. Cette superstition a séduit Don Joan, à l’inverse de ces gentilshommes de Majorque qui se font peindre puis prennent la pose en toutes circonstances, devenant malgré eux esclaves de leurs propres figures. Pour ces mêmes raisons, l’infantile supercherie de l’artiste comble l’aristocrate. Ainsi, on ne pourra jamais connaître ses véritables desseins. Dans sa famille, seules quelques femelles éplorées se sont faites peindre, comme par exemple sa trop naïve tante, la malheureuse épouse du Comte Mal. (18) Les hommes de son clan ont préféré ne laisser que des énigmes aux générations futures. C’est ainsi que se construisent les légendes, songe Don Joan avec une pointe de coquetterie, avant de s’allonger.

Il effleure subtilement le baldaquin au-dessus de sa tête et ce contact le rassérène. Cette magnifique étoffe verte aux reflets chatoyants, incrustée de pierres, il était allé la chercher lui-même à Gênes, afin de bâtir une tente d’apparat en l’honneur du roi Philippe d’Anjou lors des fêtes de couronnement, il y avait quelques mois de cela. Royalement, Il l’avait l’autorisé à s’en faire un ciel de lit. Ainsi, Don Joan L’à présent à l’esprit jusque dans ses rêves. La nouvelle race de sang gaélique (19) que sa Majesté incarne distille en lui à l’instant où il ferme les yeux. Don Joan aurait aimé pouvoir se fondre avec ce monarque qui montrait tant de prestance, duquel il se sent le fier vassal. L’Histoire elle-même les unit, puisque Anjou est de ceux qui auraient dû régner en Occitanie, d’où était originaire son lointain ancêtre, le malheureux et preux chevalier Olivier de Termes, noble parfait, défenseur de Foix. Par ailleurs, n’était-ce pas Charles d’Anjou qui le premier avait rêvé d’un empire méditerranéen ? Philippe son descendant est des plus légitimes sur le trône d’Espagne, de surcroît il a été désigné comme héritier par le roi d’Espagne Carlos II.

Don Joan tâte machinalement la pochette qu’il porte toujours autour du cou. Les restes des couches de sa mère y sont enveloppés dans une soie fine, brodée à son chiffre. Sa nourrice aux seins prodigues lui avait répété tout au long de son enfance que cette amulette le protégerait. Tant qu’il la porterait, il serait invincible. Don Joan n’en a pas pour autant oublié les conseils de son belliqueux père. Il avait organisé un réseau de surveillance, constitué de passages secrets et fenêtres dérobées, au sein même de Can Vivot, la demeure familiale. « Surveille-les tous et ne fais confiance à personne ! » avait-il intimé à son fils sur son lit de mort. À la mémoire de son père, Don Joan continue à errer dans ces passages secrets, d’où il a ainsi surpris bien des scènes impudiques, qui l’ont au demeurant plus réjoui qu’irrité. Cependant, la conversation qu’il vient d’épier ne l’a étonné que par la violence des propos tenus. Bouchon et Bernardo semblent oublier qui est le maître. Mais enfin, les domestiques et les esclaves ont souvent cette tendance aux passions absurdes propres aux gens vulgaires. Bouchon, cependant, se montre par trop cynique et assuré. Don Joan songe qu’il lui faudra y mettre bon ordre, avant de sombrer dans une nuit noire comme de l’encre, agitée de cauchemars.

Il revient à la réalité entre les bras de Bouchon et ceux de son esclave favorite Aicha, laquelle lui fait respirer des sels puissants. La vision se mêle aux rêves maléfiques et Don Joan se croit en danger.

– À l’aide, à l’aide, crie le maître épouvanté, se cramponnant aux reins solides de l’esclave, qui rit de sa frayeur.

– Cyrus (20), Cyrus, mais que vous arrive-t-il, votre Seigneurie, braille Bouchon alarmé

– Arrière, vison de l’enfer, suppôt de Satan ! hurle l’aristocrate, rejetant son serviteur d’une bourrade énergique.

Déjà les bonnes accourent en relevant leurs jupons, leur curiosité attisée par ces cris. Ayant toujours soupçonné Bouchon de se livrer à de peu catholiques négoces, elles se réjouissent de l’algarade et s’en donnent à cœur joie de commérages. Marieta crie qu’il achète les cheveux des juives pour monter ses perruques, prétendant qu’elles sont faites en crin de cheval. Mais une vieille chrétienne des quatre côtés sait repérer le cheveu de juive, ça oui ! rétorque le chœur perfide des bonnes. Toutes s’accordent sur le fait que les perruques de Bouchon sont réellement des objets diaboliques, elles peuvent même s’avérer redoutables. Elisenda confie aux autres ce qu’elle sait de source sûre, à savoir que certains fouillent les charniers de pestiférés en Corse afin de se procurer du cheveu, quelques qu’en soient les funestes conséquences, et ce, pour le compte de qui l’on sait. Des marins rapportent qu’en France, on a perdu toute décence, ils arrachent jusqu’aux cheveux gras des filles de ferme. Les bonnes hurlent à l’unisson, enfonçant leurs bonnets sur leurs têtes.

Bouchon les reçoit froidement dans l’antichambre et leur ordonne tambour battant de retourner à leurs tâches. Leur Seigneur Maître a fait un cauchemar et nécessite au plus haut point un repos salutaire. Elles repartent en maugréant à l’encontre des rudes façons du diabolique français. Pour qui se prend-il, ce petit coq luciférien, qui ne réside à Can Vivot que depuis quelques années, alors que certaines d’entre elles y étaient nées, et, plus encore, de père pas tout à fait inconnu. Demi-sœurs, de lait ou de couche, elles s’inquiètent pour leur maître, père, frère et amant. Las ! Le démoniaque Bouchon avec ses maléfiques perruques en cheveu de juive pestiférée s’est emparé de lui. Avec assurance, le satanique français s’est investi de l’autorité d’un véritable majordome et lance des ordres ridicules à tout vent. Cela ne peut rien présager de bon pour le palais de Can Vivot.

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(1) Philippe d’Anjou, petit-fils de Louis XIV, avait été désigné par Carlos II comme héritier du trône d’Espagne, afin d’éviter la dislocation de son empire, que souhaitait la coalition du Nord (Allemagne-Hollande-Angleterre). Ce banc finira par imposer son propre candidat à la Succession du trône espagnol, l’Archiduc d’Autriche Carlos III, provoquant la guerre du même nom. Le frère de Carlos III, Joseph Ier, empereur du Saint-Empire Germanique, mourut et Carlos III devint Carlos VI, empereur, renonçant au trône d’Espagne. Philippe d’Anjou devint ainsi le premier d’une longue lignée de Bourbon espagnols.

(2) Chevalier de l’Ordre de Calatrava, Don Joan Sureda est le représentant de l’une des plus vieilles familles de l’île de Majorque. Son ancêtre Olivier de Termes, parfait cathare occitan, avait participé à la conquête de l’île, en compagnie de Jaume I. En 1703, Don Joan Sureda était riche et puissant, à la tête d’une organisation corsaire, et commerçait avec le royaume pirate d’Alger. Il était à faveur de Philippe V, car son grand-père Louis XIV avait provoqué la séparation du pouvoir spirituel de celui de l’État.

(3) Un des rois d’Alger.

(4) Duc de Vendôme : général du roi Philippe d’Anjou et chef de ses services secrets.

(5) Charles III avait été désigné comme l’héritier du trône espagnol, par le traité de Londres en mars 1700, mais sans l’accord du roi mourant espagnol Carlos II, qui décéda le 1er novembre de la même année, ayant auparavant désigné Philippe V comme son héritier, couronné le 15 novembre. La guerre de Succession commença en 1701 et s’acheva en 1712, avec l’accession au trône d’empereur de Charles III, devenu Charles VI.

(6) Actuelle Dubrovnik, en Croatie. Porte d’entrée de la Méditerranée pour Vienne.

(7) Flotte de vaisseaux corsaires, à la tête de laquelle se trouvait la frégate Nuestra Señora de la Concepción, gouvernée par le corsaire Jaume Ballester.

(8) Il existait une polémique autour de la légitimité de Philippe V sur le trône d’Espagne. En effet, sa grand-mère Marie-Thérèse avait renoncé à ses droits sur le trône espagnol afin de pouvoir se marier avec Philippe IV.

(9) Juifs convertis au catholicisme à Majorque, où ils furent l’objet de terribles répressions.

(10) Port créé par les Médicis afin de permettre aux juifs toscans de commercer. La ville se transformera en un important centre économique et culturel.

(11) Important centre culturel à Majorque, créé en mémoire de Ramón Llul, saint et philosophe majorquin.

(12) Équivalent de président de l’assemblée.

(13) Surnom de la vieille ville de Palma, à Majorque.

(14) Cathédrale de Florence, Italie.

(15) Fleuve traversant la ville de Florence, Italie.

(16) Les coiffeurs-barbiers qui ne trouvaient pas de nobles au service desquels s’engager devaient se charger des bains publics et raser et pratiquer des saignées, ce qui correspondait au plus bas niveau de l’échelle sociale des coiffeurs.

(17) Roi ; les esclaves à Alger pouvaient accéder aux plus hauts postes du Royaume.

(18) Sorte de Barbe Bleue local.

(19) La propagande de Philippe V le présentait comme de « sang gaélique », sans doute par opposition vis-à-vis de la branche anglaise de la maison des Anjou.

(20) Don Joan, noble d’origine cathare, portait comme second prénom le nom du grand roi perse.