Mondes sud-américains

“En écoutant une conférence…”

“Elle dessine et elle peint dans toutes les langues du monde: c’est par là que Federica Matta fréquente une innocence sacrée, celle des débuts de tout langage et des premiers mots du poème, celle des légendes d’étoiles et des souffrances et des ignorances, qui font encore les histoires des peuples.

Le trait se présente rond et plein, il n’hésite pas, mais c’est dans son orientation que l’inattendu survient : le dessin et la peinture sont des damiers à personnages, qui n’ont de fixité que celle des grands lacs originaux. Leur enroulement est la marelle du monde. Art des mythes lointains et des plus secrètes concrètes présences: dans la roche, le grain de riz, la goutte d’eau qui à jamais s’étonne.”

Édouard Glissant

Federica Matta dessine, peint, sculpte, écrit (Le Journal d’Ève, Seuil, 1998). Elle crée des lieux de rencontres, des aires de jeu et des espaces de paix…

À Santiago du Chili, la Plaza Brasil (22 sculptures-jeux), Tren-Tren et Kai-Kai (une aire de jeux mythologiques avec les Indiens mapuches du sud du Chili) ; à Saint-Nazaire, une sirène de huit mètres qui raconte son histoire aux habitants de la ville ; à Vitry-sur-Seine, une mosaïque sur le sol de la Cité Balzac, La Rencontre de la lune et du soleil. Ou encore dans le métro de Lisbonne, au Portugal, dans la favella de Campo Grande à Rio de Janeiro, au Brésil, à Fukuoka, au Japon.

Chacun de ses travaux est un dialogue avec une ville et ses habitants.

Ici elle a rencontré N. Scott Momaday pour raconter avec lui le mythe fondateur des Indiens kiowas.

Les enfants du soleil, éditions du Seuil, mai 2003

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 www.federicamatta.com